Raqqa fut en Syrie le centre opérationnel des djihadistes du prétendu Etat islamique (EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More), l’égale de Mossoul en Irak. Cette importante ville de 300 000 habitants était tombée en 2014 aux mains de l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More qui en avait fait la capitale de son “califat”. Les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDSForces démocratiques syriennes, coalition comprenant les YPG/J, le MFS/HSNB, Thuwwar Raqqa, Liwa al-Tahrir, Jaysh al-Sanaded, Jaysh al-Thuwar (Liwa Al-Selaciqa, Shams al-Shamal, Jahbat al-Akrad, 99 infantry battalion, Atarib martyrs battalion, Liwa Sultan Salim). More), alliance kurdo-arabe composée principalement de combattants kurdes des Unités de Protection du Peuple (YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More/J), qui encerclaient cette ville depuis plusieurs mois, la libérèrent le 17 octobre 2017 avec l’appui de la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis, où la France prit sa part. Ils libérèrent au même moment une vaste région et notamment la ville de Tabqa, son aéroport et son barrage hydroélectrique. Les citoyens désignèrent alors comme maire de la ville une jeune femme de trente ans : Leila Mustapha.
Le film « 9 jours à Raqqa »
Le film « 9 jours à Raqqa », dont le tournage n’a duré que neuf jours en février 2019 pour des raisons de sécurité, retrace le parcours de cette femme kurde et musulmane sunnite. Ingénieure en génie civil, elle est alors l’unique femme au sein du Conseil civil de Raqqa qui représente toutes les communautés locales : kurde, arabe, turkmène, arménienne, chrétienne. C’est une femme qui dédie sa vie au travail de reconstruction de la ville, détruite à 80%. C’est aussi une femme exposée à la menace des jihadistes et des cellules dormantes mais qui dit que c’est encore de la Turquie qu’il y a le plus à craindre. Une journaliste française, Marine de Tilly, a pu se rendre à Raqqa et l’accompagner pendant 9 jours.
Après la libération de la ville, il n’y a plus rien. Leila part à la rencontre de la population, y compris de ceux qui sont revenus car c’est leur Ville. Elle pilote la reconstruction avec différents comités (canalisations, ponts, déminage, assainissement – il n’y a toujours pas encore d’électricité). Son co-maire est arabe.
Ce qui frappe, c’est le silence qui entoure cette renaissance. Aucune ONG ne vient en aide à cette volonté farouche de construire, sur les ruines de l’Etat islamique, une démocratie. De grands films, comme “Pour Sama”, rediffusé sur Arte Documentaire, ont documenté la guerre en Syrie. “9 jours à Raqqa” célèbre, lui, le retour à la vie à travers le portrait d’une femme au destin hors du commun.
Pour les Rennais·es, “9 jours à Raqqa” est à l’affiche du cinéma l’Arvor. Faites vite !
Marie-Brigitte Duigou
Bande annonce de « 9 jours à Raqqa »