Lors de la énième audience d’un procès sans fin, le tribunal a, ce 19 décembre, acquitté Pinar Selek.
Tout avait commencé dans les années 90, alors que Pinar Selek, sociologue, écrivait sur la question kurde : elle tentait d’analyser le conflit qui opposait les militants kurdes à l’Etat turc. Arrêtée en 1998, torturée, on ne lui a jamais pardonné d’avoir refusé de donner les noms des rebelles du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More rencontrés dans le cadre de ses recherches. Condamnée à la prison à vie pour des faits imaginaires (un attentat à la bombe qui n’a jamais eu lieu !), plusieurs fois acquittée, son acquittement prononcé par une juridiction était à chaque fois annulé par une autre juridiction.
Nous n’avons pas oublié Pinar Selek, venue à Rennes en novembre 2010 donner une conférence à la Maison internationale de Rennes et depuis nous avons soutenu son combat.
André Métayer
Communiqué du collectif de solidarité avec Pinar Selek
Après 16 années d’acharnement judiciaire, le procès de ce jour a permis aux avocats de Pinar Selek de plaider toute la journée pour montrer l’absurdité et l’arbitraire de la procédure. Ils ont pointé une à une les fausses preuves qui ont permis de construire une histoire d’attentat fictif pour faire taire Pinar Selek et l’empêcher de poursuivre ses travaux de sociologue engagée auprès des groupes sociaux opprimés. La solidarité internationale n’est pas un vain mot ! La mobilisation de toutes et tous a été fondamentale !