Depuis la nuit des temps les Kurdes célèbrent leur Nouvel an, le NewrozNouvel an kurde (21 mars). More, le 21 mars, jour de l’équinoxe du printemps, un événement célébré par plus de 300 millions de personnes à travers le monde et inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Dans la tradition kurde, le NewrozNouvel an kurde (21 mars). More n’est pas qu’une fête du Nouvel an célébrant l’arrivée du printemps. C’est aussi et surtout le jour anniversaire de la victoire d’un peuple asservi qui s’est soulevé, à l’appel de Kawa le Forgeron, contre le tyran sanguinaire Zahâk, une fête d’émancipation et de liberté
explique l’Institut kurde de Paris. La légende de NewrozNouvel an kurde (21 mars). More a été maintes fois contée, y compris sur notre site, duquel nous reprenons avec délectation la fin de l’histoire :
Le temps fut venu, l’armée de Kawa enfin prête, de marcher vers le château. Les hommes de Dehak [Zahâk ] furent rapidement maitrisés et Dehak fut tué par Kawa qui, alors, monta tout en haut de la montagne et alluma un grand feu pour dire aux habitants de la Mésopotamie qu’ils étaient libres. Aussitôt, des centaines de feux s’allumèrent pour faire circuler la nouvelle. Les flammes s’élevèrent haut dans le ciel et lavèrent l’odeur pestilentielle de Dehak. L’obscurité disparut, les fleurs commencèrent lentement à s’ouvrir. Et les pastèques ? Elles se mirent à s’arrondir comme elles l’avaient fait pendant des siècles auparavant. Les aigles revinrent et volèrent vers les crêtes de la montagne. Les flammes montèrent de plus en plus haut. Le peuple, au son des tambours, se mitOrganisation du renseignement national (Millî İstihbarat Teşkilatı), services secrets turcs. More à chanter et à danser en cercle autour de ces feux. Ils étaient maintenant libres.
“Berxwedan Jiyan e” (Résister c’est Vivre)
La symbolique de NewrozNouvel an kurde (21 mars). More reste très vivante chez les Kurdes et son esprit anime toujours leur résistance. “Berxwedan Jiyan e” (Résister c’est Vivre) ont crié en kurde les députés kurdes à l’annonce de la sanction frappant leur collègue Ömer Gergerlioğlu, condamné à 2 ans et demi de prison et déchu de son mandat de député.
Ultime provocation d’Erdoğan : faire interdire le HDP. Osera-t-il mettre sa menace à exécution ?
Dans un communiqué, Feleknas Uca et Hişyar Özsoy, co-porte-paroles du Parti démocratique des Peuples (HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More) pour les affaires étrangères, appellent la communauté démocratique internationale
à adopter une position de principe, à renforcer davantage la solidarité internationale et à agir contre les manœuvres politiques mesquines du gouvernement AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More visant à interdire le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More et à nier la volonté de millions de personnes.
Ils rappellent que le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More est confronté à des attaques féroces du gouvernement de Turquie, la dernière en date étant la condamnation définitive prononcée contre le député HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More Ömer Faruk Gergerlioğlu et la plainte du procureur général de la Cour de cassation déposée auprès de la Cour constitutionnelle pour faire interdire le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More. Cette menace doit être prise au sérieux car elle se situe dans la pratique hautement antidémocratique de la Turquie de faire interdire les partis pro-kurdes (depuis 1993 : HEP, OZDEP, DEP, HADEP, DTP ont été successivement interdits). Rappelons que les anciens coprésidents du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More, Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, sont détenus depuis 2016, que 11 députés ont été déchus de leur mandat, que des milliers d’administrateurs et de membres du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More sont en prison, que les élus de près de cent municipalités HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More sont destitués et que ces dernières sont placées sous la tutelle de fonctionnaires nommés par le gouvernement. À ce jour, 14 co-maires kurdes élus en mars 2019 et plusieurs maires élus en 2014 sont derrière les barreaux, parmi lesquels Gültan Kışanak, co-maire de la ville métropolitaine de Diyarbakir incarcérée depuis octobre 2016, destituée et condamnée à 14 ans d’emprisonnement.
Réactions internationales
Selon une dépêche de l’AFP, Bruxelles a mis en garde Ankara sur les violations des droits fondamentaux. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, condamne le recul des droits fondamentaux en Turquie et met en garde contre l’interdiction du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More, deuxième plus grand parti d’opposition du pays :
le procureur de la Cour de cassation turque a engagé une action en justice pour demander la fermeture du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More. Cette initiative ajoute aux préoccupations de l’UE concernant le recul des droits fondamentaux en Turquie et sape la crédibilité de l’engagement déclaré des autorités turques en faveur des réformes”, a averti Josep Borrell. Le chef de la diplomatie allemande Heïko Maas a pour sa part dénoncé une “remise en cause de l’Etat de droit” en Turquie avec la répression exercée par Ankara sur le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More. Les Etats-Unis ont également mis en garde le pouvoir en Turquie contre une interdiction qui “saperait” la démocratie.
Nous souhaitons vivement une réaction de la diplomatie française et du chef de l’Etat.
André Métayer