Le Haut-Conseil électoral turc (YSK) a rejeté ce mercredi les recours déposés par l’opposition réclamant l’annulation du référendum sur l’extension des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdoğan en invoquant des fraudes, ont rapporté les médias.
Dix membres de l’YSK ont voté contre l’annulation du vote et un seul a voté pour, selon l’agence progouvernementale Anadolu. Trois partis dont le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More et le CHPParti républicain du Peuple (Cumhuriyet Halk Partisi), parti kémaliste et nationaliste de centre-gauche. More avaient saisi la commission pour dénoncer des pressions et des irrégularités lors du scrutin.
Ils dénoncent notamment une décision de dernière minute de l’YSK de considérer comme valides les bulletins de vote non marqués du sceau officiel des scrutateurs. Le HPD et le CHPParti républicain du Peuple (Cumhuriyet Halk Partisi), parti kémaliste et nationaliste de centre-gauche. More, qui ne veulent pas en rester là, affirment que cette décision pourrait avoir favorisé la victoire du camp du oui, qui a remporté le scrutin d’une courte tête avec 51,4 % des voix, selon un comptage provisoire des médias.
Une mission commune d’observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l’Europe a estimé que le scrutin n’avait pas été “à la hauteur des critères” européens et souligné que la campagne s’était déroulée dans des conditions inéquitables favorisant le camp du oui.