11 citoyens innocents de notre peuple ont été tués et 10 autres blessés lors d’une explosion qui s’est produite à Diyarbakir le 12 septembre 2006 à un arrêt de bus du quartier de Baglar.
Nous condamnons cette attaque sauvage visant notre peuple à qui nous présentons nos condoléances attristées.
L’attentat de Diyarbakir qui a pris pour cible des civils a été organisé le jour anniversaire du coup d’état militaire du 12 septembre 1980. C’est bien évidemment un message de vengeance et une menace pour notre peuple, montrant en cela que le comportement des autorités militaires turques n’a pas changé depuis 26 ans : l’Etat turc, qui se trouve en difficulté dans plusieurs domaines, y compris militaire, veut se venger sur la population civile. Comme à Semdinli, où furent perpétrés des semblables attentats, les groupes paramilitaires sont au travail.
Cet attentat, qui survient au moment où des organisations démocratiques, des personnalités turques et kurdes interviennent en faveur de la paix, constitue un acte de sabotage et une provocation. Cet attentat, qui survient après la déclaration pour la paix du Conseil exécutif du KONGRA GEL, montre que certaines forces de l’Etat turc font tout pour empêcher que soit trouvée, entre L’Etat turc et le peuple kurde, une solution pacifique au conflit existant.
Sur le plan international, aussi, plusieurs initiatives sont prises à propos de ce conflit. Le général Joseph W. Ralston, coordinateur désigné par les USA, est en Turquie pour s’entretenir du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More avec les autorités turques, tandis que la question kurde se trouve sur l’agenda des discussions de l’Union Européenne et du Parlement européen.
Le choix de la date de cet attentat contre notre population n’a évidemment pas été fait par hasard et nous insistons auprès aux forces démocratiques pour qu’elles exigent des éclaircissements.
Nous appelons notre peuple et l’opinion publique à la vigilance.