Comme tous les premiers samedis de chaque mois, l’association nantaise “Les amis du collectif en soutien aux mères du samedi” était présente place Royale de 14h à 16h, le premier samedi de 2013, pour rappeler au monde que des mères, des épouses, des sœurs, demandent des nouvelles de leurs disparus (photo).
Ces manifestations soutiennent les “mères du samedi” d’Istanbul qui, depuis 17 ans, organisent des sit-in tous les samedis, place Galatasaray, comme le montrait déjà le film tourné en 1997 par les AKB (“Kurdistan, je reviens d’un pays qui n’existe pas”). Elles exigent du gouvernement des explications. Leurs protestations gagnent aujourd’hui toute la région kurde de Turquie : une délégation des AKB les a rencontrées en mars 2012 à Diyarbakir (photo ci-dessous).
Les “mères du samedi” exigent que vérité soit faite sur toutes les exécutions extrajudiciaires, les liquidations sans témoins, les “corvées de bois”. Que des enquêtes sérieuses soient menées à partir de la découverte de restes humains retrouvés dans les charniers ou au fond des cuves d’acide de la compagnie pétrolière turque, la Botas, membre du consortium européen “gazoduc Nabucco”.
En février 2011 nous écrivions : “On parle déjà de 237 charniers découverts dans le centre de Bingöl et les districts environnants, dont 156 seraient déjà homologués. Plus de 20 000 personnes ont été tuées ou portées disparues au cours de leur détention, depuis les années 90.”
André Métayer