Le collectif Azadî Kurdistan Vendée (CAKV) organisait, dimanche 15 janvier à la Bourse du Travail de la Roche-sur-Yon, une réunion publique sur la question kurde. Le contexte de l’attentat du 23 décembre dernier dans le 10ème arrondissement de Paris, dont ont été victimes Evîn, Mir et Abdurahman, comme la commémoration de l’assassinat de Sakine, Rojbîn et Leyla en janvier 2013 dans ce même arrondissement de Paris, a rendu la question kurde encore plus présente. La projection du film de Mylène Sauloy “Au Kurdistan, la guerre des filles” a été suivie d’échanges sur la question kurde avec le concours notamment de Fehmi Kaplan (Conseil démocratique kurde de Rennes).
Il fallait que cette réunion publique soit tenue après les moments tragiques que la communauté kurde en France a traversés et après les menaces que ses membres continuent de subir. Il le fallait pour qu’ils sachent que nous sommes à leurs côtés et participons à leur défense sur la voie commune de notre liberté
a déclaré Luc Jasnière, porte-parole du CAKV. “Au Kurdistan, la guerre des filles”, cette histoire émouvante de femmes combattant pour la liberté, a inspiré Francis, poète à ses heures.
André Métayer
L’innommable
Guerre masquée sous les bombes
Un parti la guerre
Un fleuve de sang des miettes d’images tâchent
La neige immaculée télévisuelle
Dans la région de RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More au nord de la Syrie
Des femmes, des étudiantes, des doctoresses
Venant de l’Orient et de l’Occident
Luttent pour l’indépendance des Kurdes
Contre une oppression turque patriarcale, ultrareligieuse
Doublée d’une crise sanitaire, identitaire
Ne plus voir ce que la guerre nomme
Des peaux gercées par les morsures du froid
Des manquements, des faims suppliciés
Elles ne veulent plus de l’innommable guerre
L’entraide s’organise dans le nord-est de la Syrie
Un réseau de maison des Femmes a été crée
pour résoudre les conflits qui les concernent.
Ne plus offrir son sang à des guerres sans lendemain
Refuser l’innommable, c’est revenir à l’eau du ciel
Aux fleuves sacrés, aux flots du Munzur
qui donnent force et émotion
Aux Kurdes qui s’y baignent
A toutes les semeuses de graines de mûriers, de noyers
Que la vie reprenne le cours de l’eau
Des mots, des récits et des contes
Que l’on puisse nommer les choses
Sans craindre l’oppression.
Francis