Suite à l’attaque du Sinjar (Iraq) le 03 aout 2014 par le groupe Etat islamique, plusieurs milliers de Yézidis ont été obligé de fuir leur lieu de vie, des milliers ont été exécutés ou maintenus en esclavage. Plus de 8 000 ont été accueillis dans le camp de Fidanlik à Diyarbakir (Turquie) et à ce jour, près de 1 600 Yézidis vivent encore dans le camp. Les Yézidis n’ont pas le statut politique de réfugié et le gouvernement turc ne leur apporte aucune aide. Déracinés, ils subissent de plein fouet les conséquences des politiques migratoires européennes. Piégés entre l’état turc et une identité kurde que tous ne revendiquent pas, ces photos portent à voir ce que les Yézidis voient de la Turquie.
Fruit d’un travail mené avec l’association Amitiés kurdes de Bretagne dans le cadre d’une collaboration entre les municipalités de Diyarbakir et de Rennes, cette exposition vise à mettre en perspective la situation des Yézidis : réfugiés dans une Turquie autoritaire, qui affirme avec véhémence la domination d’une identité turque et réprime avec violence l’expression des diverses minorités qui peuplent son territoire. Ces portraits de Yézidis se trouvent donc entre des clichés du NewrozNouvel an kurde (21 mars). More (le jour de l’an perse et kurde) de Diyarbakir en mars 2016 et sa répression par les forces militaires sur la route de Cizre.
“A travers les yeux des Yézidis” : une exposition au cinéma “Le Bretagne” à Guichen du 17 octobre au 17 novembre 2016