La naissance de Bretagne & Diversité (BED) a été annoncée dans le “chaudron douarneniste” le 28 août dernier.
BED a pour but de “rassembler, sur une même plateforme, des ressources audiovisuelles emblématiques de la diversité culturelle. Permettre un accès facile aux images, mais aussi les documenter, retrouver les contextes de réalisation, indiquer les sources pour programmer les films.”
Il était juste que l’acte de naissance soit déclaré à Douarnenez, sachant que Caroline Troin, initiatrice et cheville ouvrière de ce projet, a été programmatrice et co-directrice pendant 20 ans du Festival de cinéma de Douarnenez qui s’est attaché, depuis sa création en 1978, à défendre les minorités et les peuples en lutte. Les images d’un film suffisent parfois à attiser notre curiosité et nous donner l’envie d’en savoir un peu plus sur le peuple concerné.
Neuf peuples ont ainsi été retenus lors du lancement de BED, site disponible en français et en breton, dont le peuple kurde.
On retiendra également que l’année 2003 a été celle d’un grand cru, une édition consacrée au Kurdistan. Les Kurdes en pleuraient de voir ce nom, interdit chez eux en “Anatolie du Sud-est” (Turquie), écrit partout, sur les écrans, sur les murs et même sur le sol pour guider la foule vers les lieux de spectacles et de débats. Il y avait au programme des films de Yilmaz Güney, Bahman Ghobadi, Mano Khalil, Kazim Öz. Les Amitiés kurdes de Bretagne (qui s’appelaient “Délégation rennaise Kurdistan”) y étaient aussi présentes avec “Kurdistan, Je reviens d’un pays qui n’existe pas“, un film entre le Kurdistan de Turquie et les quartiers kurdes de Rennes. Ariel Nathan en avait été co-réalisateur.
André Métayer