Le 16 avril (prochain), les citoyens de Turquie sont appelés à se prononcer sur une nouvelle Constitution qui étend considérablement les pouvoirs du président. Si le oui l’emporte, Recep Tayyip Erdogan renforcera sa mainmise sur les institutions du pays. En pays kurde, la pression des autorités est particulièrement lourde contre tous les opposants :
Chris Den Hond, journaliste, propose son “Carnet de voyage à travers le Kurdistan de Turquie : un référendum sous influence,” écrit lors de sa dernière mission au Kurdistan à l’occasion du NewrozNouvel an kurde (21 mars). More (21 mars 2017).
Nous prenons l’avion pour la Turquie avec une petite caméra, sans trépied et avec le minimum de matériel technique. Le travail des journalistes, qu’ils soient kurdes, turcs ou européens, y est devenu très compliqué. À Diyarbakir, la capitale du Kurdistan, toutes les interviews se font dans les bureaux ou les appartements, sinon tout le monde finirait la journée au commissariat de police. Notre premier rendez-vous est avec Orhan Baylan, l’un des responsables à Diyarbakir du syndicat Egitim Sen, un syndicat d’enseignants qui a payé le prix fort pour son engagement contre la répression de l’État.
Si vous avez cinq minutes…
André Métayer