86 nouvelles arrestations

Les autorités turques ont procédé, dans la journée du samedi 13 février, à 86 arrestations à Batman, Hakkari, Mardin, Siirt et Sirnak (“sud-est anatolien”) ainsi qu’à Agri, Mus et Van (“est anatolien”) visant en premier lieu les dirigeants et des élus locaux du Parti pour la Paix et la Démocratie (BDP).[[qui remplace le DTP dissout fin 2009 par la Cour constitutionnelle.]] Plusieurs arrestations ont également eu lieu à Adana et Istanbul, deux villes accueillant d’importantes communautés kurdes issues de l’exode rural. Il est clair que Gouvernement veut démanteler un parti légalement élu et pousser la population livrée à elle-même à […]

Des chiffres fiables

A notre demande, Reyhan Yalcindag, avocate à Diyarbakir, nous livre l’information suivante : Aujourd’hui, plus de 5000 prisonniers politiques sont détenus dans les prisons turques dont certains depuis 1990; 2000 mineurs, environ, âgés de moins de 18 ans, sont détenus aujourd’hui dans les prisons turques et plus de 3000, laissés en liberté, sont en attente de passer en jugement devant les tribunaux. Depuis le 14 avril 2009, ce sont environ 900 élus et cadres du DTP/BDP qui ont été incarcérés (des maires, des conseillers municipaux, des ex-maires, des membres du Conseil des Femmes et du Conseil de la Jeunesse, des […]

Crime d’horreur et déshonneur familial : une adolescente kurde enterrée vivante à Kahta

L’affaire n’est pas nouvelle mais vient de sortir dans la presse française à l’occasion d’une possible inculpation d’un père et d’un grand-père pour “homicide prémédité avec circonstances aggravantes, perpétré avec cruauté”, par le Parquet de Kahta, ville kurde de 60.000 habitants (région d’Adıyaman) tenue par l’AKP[[parti islamo-conservateur du Président de la République de Turquie, Abdullah Gül, du Premier Ministre Erdogan et de son gouvernement et majoritaire à la Grande Assemblée (le Parlement turc)]] : il faut sans doute chercher là l’explication dans le fait que ces pratiques “dignes du Moyen-Age”, n’aient suscité, d’après Canan Güllu, Présidente de la Fédération des […]

Qui sont les Kurdes de Syrie ?

Les Kurdes de Syrie occupent la Une de l’actualité depuis que 123 d’entre eux ont été débarqués sur les côtes corses ; ils ont été rapidement dispersés dans divers Centres de Rétention administrative (CRA) dont celui de Rennes qui a « accueilli » trois hommes et une famille de six enfants.

Il est à noter la formidable mobilisation des Rennais, municipalité comprise, pour les faire sortir du CRA, les aider dans leurs démarches administratives et les entourer de beaucoup d’humanité pour leur permettre de régler, autant que faire se peut, les problèmes de la vie quotidienne. Les associations rennaises et les Kurdes de Rennes, avec leurs moyens, leurs disponibilités, chacun dans sa spécialité, ont répondu « présents » ; des personnes anonymes ont envoyé spontanément des dons. France 3, Ouest-France, France Bleue Armorique, pour ne citer que ceux-là, ont médiatisé l’événement.

Mais qui sont les Kurdes de Syrie ?

Nous avons posé la question à Olivier Piot, grand reporter, et nous publions, avec son aimable autorisation, le reportage qu’il a réalisé en Syrie avec son collègue le photographe Julien Goldstein.

André Métayer

LE DTP INTERDIT EST REMPLACE PAR LE BDP

L’ensemble de la classe politique européenne a désapprouvé la décision de la Cour constitutionnelle de Turquie de dissoudre le parti pro-kurde DTP. Cette décision ne suscite, en revanche, aucune protestation de la part de la classe politique turque, à quelques nuances près. Le Congrès pour une Société démocratique (DTK), réuni d’urgence à Diyarbakir, a approuvé la décision des députés DTP de démissionner de leur mandat en signe de protestation. Le DTP, dissout, est remplacé par le Parti de la Paix et de la Démocratie (BDP).

La Turquie ne veut pas d’une société démocratique

La Cour constitutionnelle turque a prononcé, ce 11 décembre 2009, la dissolution du “principal parti pro-kurde du pays”, le DTP (Parti pour une Société démocratique) qui avait été créé à la suite des partis HEP, OZDEP, DEP, HADEP successivement interdits en 1993, 1994 et 2003 et DEHAP dont le fonctionnement avait été bloqué. Rappelons que ce parti avait réussi en 2007, malgré tous les obstacles administratifs, juridiques et judiciaires et en dépit de toutes les pressions politiques, policières et militaires, à envoyer 21 députés à la Grande Assemblée parlementaire de Turquie, au grand dam du parti islamo conservateur au pouvoir, […]

Le DTP sous pression, avec 500 élus et cadres écroués, soutient néanmoins l’initiative du PKK en faveur de la paix

Le DTP (Parti pour une Société démocratique) le parti pro kurde qui milite pour la reconnaissance des droits et de l’identité du peuple kurde, a remporté, le 29 mars dernier à l’occasion des élections locales et régionales, un succès sans précédent dans les régions kurdes de la Turquie ; il est devenu un interlocuteur incontournable du Premier Ministre, Recep Tayyip Erdogan, chef du parti islamo conservateur au pouvoir, l’AKP, qui lui reproche d’être la “vitrine légale” du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, avec qui il refuse de négocier ; le Parlement (“la grande Assemblée” de Turquie) vient de décider, sous la pression des militaires, de renouveler l’autorisation de bombarder les bases arrières du PKK, au Kurdistan irakien, malgré les protestations de l’Irak : “le chef du gouvernement irakien a demandé de respecter la souveraineté de l’Irak, assurant que personne n’avait le droit de la violer”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh.
Afin de sortir de l’impasse, des “groupes de paix” vont, à la demande de leur chef, Abdullah Öcalan, embastillé depuis 11 ans, “descendre de la montagne” (entendez que des délégations de combattants du PKK vont franchir la frontière et se présenter aux autorités turques). Le DTP soutient cette initiative et demande à la population d’accueillir ces messagers.

Ils ont signé, elles ont signé la pétition en faveur de Leyla Zana mais la répression anti kurde continue… encore plus féroce

La “mère des Kurdes”, un évêque, un ancien Premier Ministre, cinq anciens Ministres, trois candidates à l’élection présidentielle, des députés, des sénateurs, les présidents de conseil généraux, des élus locaux… se trouvent à la tête des soixante personnalités et des 1300 autres signataires de la pétition en faveur de Leyla Zana, condamnée à 10 ans de prison par la 5ème Cour pénale de Diyarbakir pour délit d’opinion. Osman BAYDEMIR, maire de Diyarbakir et Président l’Union des Municipalités du sud-est anatolien (G.A.B.B.) et Nejdet ATALAY, maire nouvellement élu de Batman et ancien Président du DTP de Diyarbakir, ont été condamnés, hier, […]

Dur d’être kurde! Rafle en Turquie contre le DTP

Depuis ce matin, 14 avril, une vaste opération d’arrestations vise plusieurs dizaines de cadres, à tous les niveaux du Parti pour une Société Démocratique, le DPT, qui vient de remporter une victoire sans appel dans les régions kurdes aux dernières élections municipales du 29 mars 2009. Les députés et les maires sont pour l’instant épargnés. L’opération a eu lieu dans 13 départements : Diyarbakır, İstanbul, Ankara, Aydın, Adana, Elazığ, Antep, Urfa, Şırnak, Hakkari, Bingöl, Van, Batman, Mardin. Parmi les 70 personnes dont on sait qu’elles sont en garde à vue , figurent les vice-présidents du DTP Kamuran Yüksek, Selma Irmak, […]