Communiqué de presse de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan :
Attentat de Suruç, toute la lumière doit être faite
32 jeunes, membres de la Fédération des Associations de Jeunes Socialistes (SGDF), ont perdu la vie et plus de 100 autres blessés dans l’attentat perpétré dans le Centre Culturel Amara à Suruç, ou ils tenaient une conférence de presse.
La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan condamne cet acte ignoble visant des jeunes volontaires mobilisés pour la reconstruction de la ville de Kobané et exprime sa solidarité aux familles des victimes.
Le mode opératoire de cet attentat kamikaze est à l’identique de celui utilisé, de trop nombreuses fois, par DAESH.
Face aux revers militaires qui lui ont été infligés par les forces kurdes YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More et YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More de Syrie et la perte de villes et de nombreux villages, DAESH n’hésite pas à frapper des civils.
Mais comment ne pas s’interroger sur la facilité avec laquelle ses membres circulent en Turquie ? Comment cet attentat a t-il pu être commis alors que tous les participants à cette conférence de presse avaient été fouillés par la police ?
Suruç ville frontière avec celle de Kobané, est quadrillée depuis de longs mois par la police, l’armée et les services secrets turcs. Durant le siège de Kobané mené par DAESH, la police et l’armée avaient verrouillé la frontière afin d’empêcher les Kurdes de Turquie de venir en aide à leurs frères syriens. Un grand nombre d’arrestations a eu lieu et des manifestations réprimées occasionnant de nombreuses victimes. Dans le même temps d’innombrables témoignages, dignes de foi, ont fait état de la libre circulation, à partir de la Turquie, de combattants et de matériels militaires au profit de DAESH.
Aujourd’hui l’Etat turc doit répondre sur les conditions qui ont permis que soit perpétré cet attentat.
Nous demandons avec insistance que la communauté internationale et l’Union européenne exigent que la lumière soit faite et les responsabilités établies.
Paris le 21/07/2015