Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA ont vigoureusement réagi suite à la conférence de presse qui a suivi la rencontre des chefs d’État français et turc, Emmanuel Macron et RT Erdoğan et, dans un communiqué commun daté du 9 janvier, elles dénoncent “les manipulations de l’opinion publique par les détenteurs du pouvoir politique à Ankara afin de parvenir à l’instauration d’un régime autoritaire”.
Elles dénoncent les purges et les licenciements massifs de salariés et de fonctionnaires, L’état d’urgence, une campagne antikurde, les entraves à la liberté de la presse et aux libertés syndicales : La laïcité constitutionnelle est systématiquement piétinée. L’obscurantisme religieux est imposé dans toutes les sphères de la vie sociale. Plus de 6 000 militants syndicaux des centrales DISK et KESK ont été licenciés. Les organisations syndicales françaises signataires partagent et soutiennent les exigences des syndicats de Turquie, épris de liberté, de paix et de démocratie :
- la fin de l’état d’urgence ;
- la réintégration de tous les salariés limogés, licenciés par des décrets-lois ;
- la levée des restrictions sur les libertés syndicales et le droit de grève ;
- la libération de tous les détenus politiques, notamment les députés et maires démocratiquement élus, ainsi que des journalistes ;
- la fin des poursuites judiciaires arbitraires et le respect de la présomption d’innocence.
La Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dont la Turquie est signataire doit être respectée.
André Métayer