Le 13 janvier dernier, Osman Baydemir, Maire métropolitain de Diyarbakir et militant des Droits de l’Homme, accusé d’être « membre d’une organisation terroriste » par la 5ème Cour criminelle spéciale de Diyarbakir, a été assigné à résidence et mis sous contrôle judiciaire. Cette décision intervenant quelques jours après l’arrestation de 80 personnalités, dont de nombreux élus, et faisant suite à l’interdiction du Parti pour une Société démocratique, est très préoccupante. D’autant plus qu’une première vague d’arrestations est déjà intervenue en avril dernier et qu’une partie des personnes alors appréhendées est toujours détenue, sans que les chefs d’accusation aient été rendus publics.
Profondément attachées au respect des droits civils, démocratiques et culturels des Kurdes comme de chaque citoyen turc, nous tenons à affirmer notre soutien le plus total à Osman Baydemir, qui est une des personnalités kurdes les plus connues et respectées, et condamnons la répression des militants non-violents. Comme le souligne lui-même O. Baydemir, « arrêter des maires et les envoyer en prison ce n’est jamais le chemin de la paix ». Nous appelons à la résolution politique de la question kurde et au respect de l’Etat de droit, de la liberté d’opinion et des principes démocratiques.