Des centaines de civils kurdes ont été blessés dans l’ouest de la Turquie et plusieurs ont été tués dans des attaques commises par des foules auxquelles la police a participé.
Le Président turc Erdogan et son parti, l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More, ont incité des groupes racistes, nationalistes et fascistes à des manifestations violentes. Ceux-ci ont entrepris des actions de terreur contre les civils kurdes dans de nombreuses villes de l’ouest de la Turquie, notamment à Istanbul, Ankara, Kirsehir, Kocaeli, İzmir, Balikesir, Malatya, Mulga, Mersin, Keçiören, Tuzluçayır, Beypazarı, Balgat, Isparta, Konya et Antalya. Ils ont mené des attaques coordonnées contre les maisons, commerces et établissements des Kurdes, ainsi que contre les bureaux du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More. Ces attaques durent depuis 48 heures.
Des centaines de civils kurdes ont été blessés au cours de ces attaques et plusieurs ont été tués. Des centaines de Kurdes sont par ailleurs bloqués dans différents bureau du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More où ils se sont réfugiés pour se protéger des lynchages de foule. Les groupes racistes ont démoli les enseignes, cassé les vitres et scandé des slogans contre les Kurdes et le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More. Cependant, la police turque n’est pas intervenue pour faire cesser ces actes de terreur et de vandalisme.
Depuis le début de la guerre menée par la Turquie contre les Kurdes, soit depuis 32 ans, c’est la première fois que l’on assiste à des violences commises à une aussi large échelle. Ces violences racistes et nationalistes sont directement et délibérément provoquées par Erdogan et l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More. Il y a deux jours, Erdogan a officiellement ordonné aux forces de police de tirer à vue sur tout civil considéré comme représentant une « menace ». Il a par ailleurs appelé la population à dénoncer tout individu jugé « suspect ». Ceci reflète une volonté de diviser la société, d’attiser les conflits interethniques et de stimuler le racisme anti-kurde.
Les violences contre les Kurdes sont planifiées et coordonnées via les réseaux sociaux. En l’espace de 48 heures, 128 bureaux du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs bureaux ont par ailleurs été incendiés. Les groupes de violence ont stoppé des bus de longue ligne et contrôlé les identités de passagers afin d’identifier ceux qui étaient kurdes. Quand les chauffeurs ont essayé de poursuivre leur trajet afin d’échapper aux groupes enragés, la police est intervenue pour stopper les bus, exposant les chauffeurs et les passager à davantage de violences. A plusieurs reprises, on a vu la police participer aux attaques commises contre les Kurdes par les groupes fascistes.
Les agressions contre les Kurdes se poursuivent dans les villes de l’ouest, menaçant des centaines de milliers de personnes.
Nous appelons la communauté internationale à soutenir les Kurdes face à ces agressions extrêmement inquiétantes menées de façon coordonnée et à appeler immédiatement le gouvernement d’Erdogan à mettre un terme à ses politiques de division prônant la violence et le racisme.
Congrès National du Kurdistan (KNK)
8 septembre 2015
NOTE : La carte ci-dessus ne représente qu’une partie des attaques et pogroms commis en Turquie entre le 7 et le 9 septembre. Seuls les faits les plus graves sont recensés. Plus de détails sur la carte.