L’association kurde Dom-Der (Autisme, action à Diyarbakir) a été chaleureusement accueillie à Rennes. La réception donnée vendredi 4 mars à cette occasion par la Ville de Rennes a permis de réunir les institutions, les services et les associations qui ont reçu durant trois jours une délégation de parents d’enfants autistes de Diyarbakir venus à l’invitation des Amitiés kurdes de Bretagne :
L’autisme met à rude épreuve la vie de la famille, a déclaré Mme Véra Briand, adjointe au maire qui recevait ses invités, car l’accompagnement de l’enfant autiste requiert un temps considérable, mais aussi beaucoup d’humanisme, tout comme des soins appropriés apportés par des professionnels ; votre association DOM-DER s’est engagée aux côtés des enfants autistes et de leurs familles pour une meilleure prise en charge et une meilleure acceptation de ce handicap ; vous avez pu, depuis hier, rencontrer des professionnels et des services spécialisés dans la prise en charge de l’autisme. Je tiens ici à les remercier pour leur disponibilité et leur engagement ; leur appui est précieux pour que ce projet d’une grande humanité se concrétise.
Et d’ajouter :
Je suis persuadée que nous sommes témoins ce soir de la naissance d’un nouveau partenariat peu commun auquel je souhaite un réel succès.
C’est effectivement un premier pas qui va se prolonger par la participation de professionnels, spécialistes de l’autisme, à un colloque organisé à Diyarbakir à l’occasion de la Journée mondiale de l’Autisme le 2 avril prochain, associant dans ce partenariat naissant le Centre de Formation aux Professions éducatives et sociales de Saint-Brieuc et l’Institut médico-éducatif “Le Triskel” de Bruz (Rennes métropole) qui, après ce premier contact fructueux, peut s’étendre à deux services du Centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes (le centre de pédopsychiatrie infanto-juvénile du Bois Perrin et le service d’éducation et de soins spécialisés à domicile “Mille Sabords”).
Le Pôle Santé Handicap de la Ville de Rennes, le Service des Relations internationales de Ville de Rennes/Rennes Métropole et la Maison internationale de Rennes ont également manifesté leur intérêt.
En répondant à l’invitation de la Ville de Rennes, des Amitiés kurdes de Bretagne et d’Amara (merci aux Kurdes de Rennes qui ont offert à leurs compatriotes une généreuse hospitalité), Mme Guivarc’h, directrice adjointe du C.H.S.P. Guillaume Régnier et Mme Claire Chevreuil, pédopsychiatre, ont montré le soutien qu’elles ont apporté à ce premier contact qui peut se prolonger par un échange de savoir faire et d’aides à la formation.
Depuis plus de 30 ans, nos deux villes, Diyarbakir et Rennes, conclut l’adjointe au maire de Rennes, Daniel Delaveau, entretiennent des relations fortes, basées sur des fondements de solidarité, sur le respect des valeurs universelles, celles des Droits de l’Homme, qui ne tolèrent aucun infléchissement, mais aussi et surtout sur la reconnaissance de l’identité du peuple kurde et de ses droits. Cet engagement de notre collectivité, au-delà de l’acte politique, participe aussi à sensibiliser les Rennais, aux côtés des Amitiés Kurdes de Bretagne, aux difficultés du peuple kurde.
André Métayer
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