Comme en avril 2007 à Paris, en janvier 2009 et février 2010 à Marseille et à Montpellier, comme en mai 2010 à Rennes, des Kurdes ont été interpellés le mardi 7 décembre à Rennes et à Marseille.
Si les trois Kurdes mis en garde à vue à Rennes ont été relâchés, 2 personnes sur 7 sont toujours en garde à vue à Marseille et, pour la énième fois, la Maison du Peuple Kurde de Marseille a été perquisitionnée.
La manifestation de protestation de ce samedi 11 décembre a rassemblé plus de 2500 personnes : c’est l’une plus grandes manifestations jamais réalisées à Marseille par les Kurdes et leurs amis.
Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti communiste français, a interpellé Michèle Alliot-Marie, Ministre des Affaires étrangères, en ces termes : Je suis informé qu’une nouvelle opération de police a eu lieu le 7 décembre dans la Maison du peuple kurde à Marseille: perquisition (la troisième en moins de deux ans), locaux dévastés, arrestation de 7 personnes dont le nouveau Président de l’Association.
Au cours de cette opération, rien n’a été saisi qui pourrait accréditer l’idée que cette Maison du peuple kurde pourrait être liée au terrorisme.
Je m’étonne et je m’inquiète de cette insistance policière, proche du harcèlement, qui vise une communauté déjà victime d’une cruelle répression au Kurdistan de Turquie.
Vous n’êtes pas sans savoir le consternant procès que les autorités turques intentent actuellement à 151 personnalités kurdes, dont une bonne part sont des élus: maires, anciens maires, conseillers municipaux… J’observe que les autorités françaises n’ont pas élevé la moindre protestation crédible devant ce qui ressemble à un procès politique.
Il est profondément choquant de constater que la France puisse aider le gouvernement turc dans sa répression contre le peuple kurde.[[Le PCF fait savoir qu’il n’était pas informé des interpellations à Rennes au moment de l’envoi de ce courrier.]]
André Métayer