Le procès contre le journaliste et écrivain Erol Özkoray, pour “insulte au Premier ministre Erdogan“ dans son livre “Gezi Fenomeni”, s’est tenu à Istanbul le 22 mai.
Erol Özkoray, qui a reçu le prix de la liberté d’expression de l’Association des Droits de l’Homme de Turquie (IHD), est poursuivi pour avoir publié dans son livre les slogans couvrant les murs lors des manifestations qui se sont déroulées dans le quartier de Gezi. Le procureur a requis contre Erol Özkoray une peine de 32 mois de prison et demandé qu’il soit déchu de ses droits civiques et politiques.
La défense a plaidé la relaxe, dénonçant une attitude fasciste qui s’attaque à la liberté d’expression. Erol Özkoray a eu ces mots :
vous m’avez désigné comme l’auteur de slogans et graffitis anonymes. Vous commettez une grave erreur judiciaire. Mon livre ne contient aucune insulte, il rend compte d’une mobilisation populaire contre le gouvernement, c’est un travail scientifique et journalistique.
Le jugement sera rendu le 17 juin prochain.
De nombreux amis étaient présents à l’audience, parmi lesquels Tarık Günersel et Halil İbrahim Özcan, Président et Vice président de Pen Turquie, membre de PEN International (association agréée par l’UNESCO et le Conseil économique et social des Nations unies), Merve Okçuoğlu, de l’Association turque des éditeurs, Attila Tuygan, éditeur, Aziz Tunç, écrivain, Raffi Hermon, journaliste représentant les medias étrangers, Nurten Özkoray, co-auteur de “Gezi Fenomeni”.
André Métayer