Gülcihan Şimşek, en détention provisoire depuis 15 mois : “Nous sommes les enfants d’un peuple nié”

J’accorde beaucoup d’importance à tous les messages d’amitié et de soutien que vous nous faites parvenir malgré les kilomètres qui nous séparent.

Nous sommes les enfants d’un peuple nié dont on veut couper les liens avec leurs racines.

Nous sommes jugés pour nos idées ; notre langue est interdite ; notre identité n’est pas reconnue.

Je suis incarcérée depuis déjà un an et trois mois, d’abord dans la prison de Diyarbakir et maintenant dans la prison de Midyat (Mardin) ; le dossier concernant les faits qui nous sont reprochés est vide et nous sommes donc maintenus en détention de manière totalement injustifiée.

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Une audience est prévue le 18 octobre 2010.

Je tiens à vous remercier, vous, défenseurs des droits de l’homme, qui ne nous laissez pas seuls dans ces moments.

Nous espérons toujours voir la paix arriver sur les ailes d’une colombe ou pousser sur les branches d’un olivier : la branche d’olivier représente aussi la fraternité, et la solidarité dont vous faites preuve est très touchante.

Je tiens à vous faire part des salutations et de l’amitié de trente camarades femmes qui sont enfermées avec moi en ce moment.

Gardons espoir que vivre ensemble de beaux jours !

Gülcihan Şimşek

M. Tipi cezaevi A1

Midyat /MARDIN

TÜRKIYE