En quelques jours, plus de 20 Kurdes ont été arrêtés en France.
Parmi eux, des intellectuels tels que Idris GUZEL, des militants ou de simples résidents et réfugiés politiques.
Ces arrestations interviennent dans un climat et contexte de criminalisation de l’action politique, syndicale et associative dans notre pays, dénoncée par de nombreuses organisations et partis politiques.
Dans le même temps où la France et le Président N. Sarkozy s’opposent à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, les arrestations opérées ne peuvent être interprétées que comme des gages donnés à celle-ci. Une nouvelle fois, les aspects politiques et économiques prévalent sur le respect des droits de l’homme et des réfugiés politiques.
Nous dénonçons et condamnons avec force cette politique qui ne peut être une réponse adaptée à la résolution de la question kurde.
Celle-ci doit être résolue dans le cadre d’un règlement politique et pacifique ayant pour fondement la reconnaissance de l’identité kurde, le respect des droits politiques et culturels.
La France devrait jouer un rôle plus important vis à vis de la Turquie, pour que celle-ci s’engage dans la voie de la reconnaissance des minorités et de la démocratisation de la société
– Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées, la levée du contrôle judiciaire pour celles assignées à résidence
– La cessation des pressions à l’encontre des associations et militants kurdes
Paris, le 18 juin 2009
Parti Communiste Français – PCF
Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples – MRAP
Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie – ACTIT
Mouvement de la Paix
Congrès National du Kurdistan – KNK
Fédération des Associations Kurdes en France – FEYKA
Centre Culturel Kurde Ahmet Kaya – CCKAK
Amitiés kurdes de Bretagne – AKB