Sans pour autant renoncer au cessez-le-feu décrété le 23 mars, notre Mouvement va procéder, d’une façon décisive, à la mise en œuvre du retrait de nos combattants hors des frontières de la Turquie a déclaré Murat Karayilan, le responsable militaire du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, depuis son PC des monts Qandil (Kurdistan irakien). C’est une décision historique qui vise à ouvrir la voie d’une paix durable au Moyen Orient.
Le retrait des troupes est minutieusement programmé et pourrait commencer le 8 mai prochain. Il est planifié pour être exécuté rapidement en plusieurs étapes :
- les forces armées (HPGForce de défense du peuple (Hêzên Parastina Gel), branche armée du PKK. More) du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More se retireront en bon ordre, de leur propre chef et sans créer de troubles, en empruntant des itinéraires qui leur sont familiers ;
- le retrait du territoire de Turquie commencera à partir du 5 mai 2013, selon un processus prévu pour que sa durée soit la plus courte possible et planifié à différents échelons, dans le cadre habituel d’une organisation agissant de façon secrète et disciplinée ;
- le gouvernement de la Région autonome du Kurdistan irakien devra reconnaître l’existence des forces armées (HPGForce de défense du peuple (Hêzên Parastina Gel), branche armée du PKK. More) du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More sur son territoire ;
- les forces armées turques devront faire preuve de retenue et de sérieux. Elles devront s’abstenir de toutes provocations pouvant entraîner des conflits armés. En cas d’attaque, le retrait serait immédiatement stoppé, la trêve rompue et la riposte immédiate ;
- des observateurs indépendants devront garantir le bon déroulement du processus.
En cette période où d’importantes évolutions se développent dans notre région du Moyen Orient, les Kurdes ne peuvent accepter ni la répression, ni la négation de leur identité, ni l’absence d’un statut. Les négociations avec l’Etat turc, qui sont conduites par notre leader, Abdullah Öcalan, et qui continuent aujourd’hui, sont d’une importance capitale. Abdullah Öcalan a partagé avec notre Mouvement, par l’intermédiaire des délégations du BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie), les résultats des négociations et des pourparlers engagés avec l’Etat turc. Il nous a fait part de ses réflexions et des conclusions auxquelles il était arrivé. La direction de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More) ainsi que tous ses composantes ont, à leur tour, envoyé, à notre Leader, réflexions et propositions. Ces échanges se sont conclus par l’appel du 14 avril 2013 dans lequel le leader du Peuple kurde, Abdullah Ocalan, a demandé à nos forces combattantes de se retirer du territoire de Turquie. La direction de notre Mouvement a considéré cet appel historique comme un ordre et prend ses dispositions pour le mettre en œuvre. Voilà qui met un terme à toute supputation de division au sein de la résistance kurde. Et Murat Karayilan de conclure : c’est grâce à la détermination du peuple kurde, prêt à une solution depuis longtemps, que le processus actuel a pu être mis en chantier. Cette chance historique donnée à la Turquie par le mouvement kurde arrive à un moment où ce pays est dans une impasse face aux changements dans la région. Il ne s’agit pas là de l’expression d’une quelconque faiblesse, bien au contraire : ses forces militaires n’ont jamais été aussi fortes et son influence idéologique est plus répandue que jamais ; Il est aujourd’hui un acteur incontournable dans la région. Le mouvement kurde croit en sa force pour mener ce processus jusqu’à son terme, apporter à la Turquie et au Moyen-Orient les changements démocratiques qui s’imposent, et se débarrasser de l’accusation infamante et injustifiée de terrorisme.
André Métayer