Rojbîn est une amie très chère qui a été assassinée par les services secrets turcs le 9 janvier 2013, en plein Paris, ainsi que deux autres militantes kurdes, Sakine Cansız et Leyla Söylemez.
Elle est venue souvent à Rennes rencontrer la communauté kurde de Rennes et les amis du peuple kurde, en tant que directrice du CIK, Centre d’information du Kurdistan. Mais aussi dans les autres régions de France. Elle était un relais utile et souriant de la cause kurde auprès de tout le mouvement associatif, de la presse, des personnalités politiques et des cabinets ministériels. Elle avait été reçue plusieurs fois par les maires successifs de Rennes, Edmond Hervé et Daniel Delaveau. Elle était membre du KNK (Le Congrès national du Kurdistan, Le Congrès National du Kurdistan planifie une grande conférence Kurde à Lausanne – Rojinfo) dont le siège est à Bruxelles. Cette femme était donc dangereuse pour l’Etat turc : il fallait la faire taire. Rojbîn a été achevée d’une balle en pleine bouche.
l’affaire n’est pas close
“l’affaire n’est pas close“, elle ne l’est pas, elle ne peut l’être. un dépôt de plainte avec constitution de partie civile est toujours en cours. Une foule immense accompagna Rojbîn jusqu’à sa terre natale où elle repose aujourd’hui. Sylvie Jan, de France-Kurdistan, qui l’accompagna jusqu’à Diyarbakir s’en souviendra de cette foule immense qui se pressait autour de son cercueil : Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, Gültan Kışanak, députée, qui lui succéda à la mairie métropolitaine, étaient là parmi cette foule qui criait : nous prenons le relais. « Quand un million de personnes, rapporte Sylvie, crie la même chose au même moment, ça envoie des ondes dans le ventre. Ça vous pénètre à jamais ! ». La photo de Rojbîn, prise en 2011 par Gaël notre photographe, qui fait le tour du monde, est aussi présente sur sa tombe, dans le petit cimetière d’Hançiplaklar.
“l’affaire n’est pas close“, elle ne l’est pas, elle ne peut l’être. Le conseil municipal de Rennes a voté, lors de sa séance du 13 mars 2023, la proposition de dénommer un nouveau square de la ville de Rennes : « Square Fidan ‘Rojbîn’ Doğan, féministe – militante kurde » . Ce square se situera sur le site du Bois Perrin où, le 13 janvier 2024, https://www.akb.bzh/la-force-daimer-de-rojbin-assassinee-par-les-sbires-du-president-turc-erdogan/ un hommage fut rendu à celle qui était de tous les combats pour défendre son peuple et le droit des femmes, et dont la seule arme était sa force d’aimer. Nous avons aussi le projet de réaliser d’une fresque en sa mémoire.
APPEL aux graffeurs
Appel est lancé aux graffeurs de street Art pour écrire sur nos murs ‘’à l’encre de nos veines’’, pour ‘’incarner Rojbîn’’. ‘’Notre volonté est de montrer à voir, se souvenir, et surtout incarner Rojbîn dans l’espace public, sur un mur, mais de l’incarner avec votre vision, votre trait, votre univers, votre style, votre talent’’.
L’emplacement idéal pour cette fresque se situe à Rennes, 8 bd de Vitré, à l’entrée du square qui va, sur décision municipale, porter le nom de ‘’Square Fidan ‘Rojbîn’ Doğan’’, sur le site du ‘Bois Perrin. Cette nouvelle zone d’aménagement concerté comprend la réhabilitation des bâtiments patrimoniaux, la construction de logements, une crèche, une maison de santé, et l’aménagement de deux grands espaces verts dont le square ‘’Fidan ‘Rojbîn’ Doğan’’.
‘’ Incarnons Rojbîn’’ : une rue , un square, une fresque, pour écrire sur nos murs le nom de Rojbîn à Rennes bien sûr, mais aussi, pourquoi pas, à Paris, à Marseille, Lyon, Strasbourg, Grenoble, Brest, La Roche sur Yon, partout où des voix s’élèvent pour demander ‘’justice et vérité’’ pour ‘’Rojbîn, Sakine, Leyla’’, pour exiger des vraies négociations de Paix , la libération de tous les détenus politiques, sans oublier Abdullah Öcalan, figure emblématique de la résistance kurde.
André Métayer
‘’On écrit sur les murs la force de nos rêves.
Nos espoirs en forme de graffiti.
On écrit sur les murs pour que l’amour se lève.
Un beau jour sur le monde endormi’’.
(Jean-Marie Moreau, auteur, compositeur, écrivain -1948/2020)