La manifestation pour Kobanê, prévue ce 1er novembre à Rennes, a rempli ses objectifs : venus très nombreux, les Kurdes ont défilé entre 11h30 et 13h selon le parcours prévu, épaulés par des délégations des partis et mouvements signataires de l’appel à manifester.
A l’arrivée place de la Mairie, après une minute de silence pour les combattants et combattantes tombés au front, chaque mouvement a pu prendre la parole.
Les Amitiés kurdes de Bretagne ont déclaré :
les AKB soutiennent les Kurdes depuis 20 ans pour leurs droits politiques, humains et culturels. Pendant ces 20 ans, les Kurdes ont lutté dans les 4 parties du Kurdistan. Quelques droits ont été acquis, mais beaucoup trop peu, tout particulièrement en Turquie où le pouvoir islamiste continue à les réprimer par tous les moyens. Un de ces moyens est la collaboration active et passive avec les barbares du prétendu “Etat islamique”. Cette collaboration est ignoble et doit cesser.
Mais les plans d’Erdogan sont contrecarrés par la résistance des YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More et des YPJUnités de Protection des Femmes (Yekîneyên Parastina Jin), branche armée du PYD. More, qui luttent depuis 50 jours pour la liberté de Kobanê. Aujourd’hui Erdogan, de plus en plus isolé, cherche un soutien auprès de la France. Les AKB demandent à ce que celle-ci prenne ses responsabilités et ne collabore pas avec le régime turc :
- qu’elle refuse la demande d’Erdogan de créer une zone-tampon, prétexte à l’occupation turque du RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More ;
- qu’elle aide militairement la résistance de Kobanê mais aussi de Hasakê, Qamislo, Serêkaniyê ;
- qu’elle reconnaisse le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More et le PYDParti de l’union démocratique (Partiya Yekîtiya Demokrat), principal parti kurde du Rojava. More comme représentants des Kurdes ;
- qu’elle agisse pour faire ôter le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More de la liste des organisations terroristes ;
- qu’elle fasse la lumière sur l’assassinat, commandité en Turquie, de nos camarades Rojbin, Sakinê et Leyla ;
- qu’elle comprenne que les Kurdes sont la clé de la démocratie au Moyen-Orient et qu’elle change sa politique en conséquence.