Le commandement des Unités de Défense du Peuple (YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More) a annoncé ce jour le décès au combat de Kendal Breizh, le 10 février dans la région d’Afrin, sur le front de Cindiresê, victime d’un bombardement aérien mené par les forces du dictateur turc Erdogan.
Kendal Breizh était le nom de guerre du volontaire international Olivier L., militant libertaire et révolutionnaire breton parti rejoindre à l’été 2017 les forces kurdes au RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More, pour lutter contre l’Etat islamique à Raqqah et Deir-ez-Zor. Après avoir participé à la libération de Raqqah et de la vallée du Bas-Euphrate, Kendal Breizh s’est porté volontaire le 20 janvier, avec d’autres internationalistes, pour la défense du canton d’Afrin attaqué par les forces turques et ses supplétifs islamo-fascistes (al-Qaeda, groupuscules jihadistes et militants de l’Etat islamique). Ils sont arrivés sur place le 7 février, les derniers contacts précédant leur transfert de Deir-ez-Zor à Afrin datant du 5 février.
Il est tombé avec un autre volontaire, Baran Galicia, originaire de Galice.
Kendal Breizh avait 40 ans.
Les Amitiés kurdes de Bretagne et la communauté kurde de Bretagne s’associent à la douleur des proches de Kendal Breizh et font part de leurs condoléances à sa famille, ses amis et ses camarades de lutte, ici et là-bas.
Ses camarades ont fait paraître en français et en breton sur bretagne-info.org le communiqué qui suit : notre ami Olivier est parti en tant que volontaire breton pour aider à la défense et au développement de la révolution au RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More.
Il y est décédé le 9 février suite à un bombardement opéré par les forces turques de Recep Tayip Erdogan.
Ses idéaux libertaires et révolutionnaires l’avaient conduit à s’intéresser à l’expérience politique du RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More, puis à s’engager aux côtés des forces kurdes et de leurs alliés (arabes, yézhidis…). Il partageait avec elles des idées anti-impérialistes, anti-fascistes, anti-sexistes, écologiques et pour un municipalisme libertaire, respectant le droit de tous les peuples à maitriser leur destin.
Après s’être formé auprès des YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More (Unités de Protection du peuple), il a rejoint le bataillon international avec lequel il a combattu l’organisation terroriste Daesh d’abord à Raqqa puis dans la région de Deir-Ezzor.
Alors que la lutte contre l’ « Etat islamique » touchait à sa fin, une autre organisation de terreur, étatique cette fois, à savoir la Turquie d’Erdogan, a lâchement attaqué un des rares cantons de Syrie encore épargné par la guerre, que ce soit celle d’Assad contre son propre peuple ou celle de Daesh contre le monde. Cette région servait de refuge à une partie de la population syrienne.
Notre ami s’est alors immédiatement porté volontaire pour combattre cette nouvelle menace, alors qu’il commençait à penser à son retour parmi les siens.
L’absence de réactivité – voire la complicité – des grandes puissances face à la tentative turque de génocide à Afrin montre clairement que ce n’est pas à elles qu’on peut faire confiance pour lutter contre les dérives fascistes. La Russie, les Etats-Unis et l’Europe n’ont en vue que les intérêts de leurs classes dirigeantes. Au contraire, seule la solidarité entre les peuples contre les états impérialistes permet de faire avancer une réelle démocratie.
Même si tous ses amis ne partageaient pas la radicalité de son engagement, et l’appréciaient principalement pour son caractère enjoué et sa générosité, nous sommes convaincus qu’Olivier est mort pour une cause juste : celle d’une société libertaire, égalitaire et écologique.
Un rassemblement pour lui rendre hommage sera organisé prochainement.
Nous publierons en temps voulu toutes les informations sur la date, le lieu et l’heure de cet hommage qui sera organisé conformément aux volontés exprimées par Kendal Breizh.
Nous nous associons à la demande faite par les camarades de Kendal Breizh aux journalistes de ne pas prendre contact avec la famille, à la demande expresse de celle-ci. Pour toute information, veuillez utiliser notre page de contact ou écrire aux camarades de Kendal Breizh via cette adresse.
AKB
Traduction en français du communiqué des YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More : https://rojinfo.com/3520-2/ et sa traduction en breton.