Communiqué des Amitiés kurdes de Bretagne :
Il y a urgence à envoyer une aide humanitaire, logistique et militaire au Kurdistan de Syrie (RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More). Les Kurdes sont très choqués par la passivité internationale face au drame qui se produit là-bas, sous nos yeux, dans le canton de Kobanê en particulier. Les raids aériens de la coalition, pas assez inefficaces, n’ont pas empêché la progression des djihadistes puissamment armés du prétendu « Etat islamique » (EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More) jusque dans la ville même, où les forces combattantes kurdes leur font héroïquement face avec un armement dérisoire. Les combats sont féroces et les actes de barbarie des djihadistes sont intolérables : enlèvements, tortures, viols, une combattante prisonnière a même été décapitée et sa tête fichée au bout d’une pique. Une jeune capitaine des YPJUnités de Protection des Femmes (Yekîneyên Parastina Jin), branche armée du PYD. More, forces combattantes kurdes féminines, encerclée, s’est faite exploser plutôt que d’être prise vivante par les djihadistes.
La position de la Turquie doit être condamnée : elle masse des blindés à la frontière mais se garde d’intervenir, bien au contraire. Si elle accueille des réfugiés, elle n’en continue pas moins à apporter une aide logistique et militaire à l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More et refoule tous les jeunes Kurdes volontaires qui veulent franchir la frontière et s’enrôler pour défendre Kobanê.
Partout en Turquie, en Europe, en France, les Kurdes manifestent pour susciter un sursaut international.
À Rennes, une centaine de manifestants ont envahi les quais de la gare pour protester contre les exactions des djihadistes en Syrie, réclamer l’aide de la France et demander que le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More soit retiré de la liste des organisations terroristes. La directrice de cabinet du Préfet de région s’est rendue sur place pour écouter leurs revendications et a promis de les faire remonter jusqu’au gouvernement.
Les Amitiés kurdes de Bretagne, solidaires, en appellent au Président de la République et demandent, avec toutes les organisations réunies dans la Coordination nationale Solidarité Kurdistan, que la France se porte au secours des Kurdes de Syrie, comme elle le fait au Kurdistan d’Irak. Elles invitent chaque citoyen et chaque citoyenne à relayer cet appel en signant la pétition en ligne.
André Métayer
Président des AKB