La politique de la France en faveur des Kurdes a besoin d’être revisitée. Il est nécessaire aujourd’hui d’inclure nettement les Kurdes dans nos “alliés du Levant“. Les Kurdes sont les seuls capables de combattre efficacement les terroristes de l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More sur le terrain, c’est Patricia Lalonde, chercheuse à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe qui l’affirme : “ils ont les hommes et les femmes pour ; ils ont l’expérience, l’horreur de la barbarie, l’envie de vivre dans un état démocratique, l’envie d’éduquer leurs enfants, l’envie de donner leurs droits aux femmes“.
C’est la politique mise en place dans les 3 cantons du RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More, avec le contrat social initié par le Parti de l’Union démocratique (PYDParti de l’union démocratique (Partiya Yekîtiya Demokrat), principal parti kurde du Rojava. More), le parti kurde majoritaire au RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More, que les forces combattantes défendent avec acharnement. C’est aussi le combat politique de toutes les organisations kurdes au Kurdistan nord (Turquie) regroupées dans l’Union des Communautés du Kurdistan (KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More), accusée par le président islamo-conservateur de Turquie, RT Erdogan, d’être « la branche politique du mouvement armé PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More » (Parti des Travailleurs du Kurdistan). Le temps est venu de reconnaitre que le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, dont la branche armée (HPGForce de défense du peuple (Hêzên Parastina Gel), branche armée du PKK. More/YJA-Star) se bat contre l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More aux côtés des forces kurdes de Syrie (YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More/YPJ), d’Irak (YBS, peshmergas), des forces de sécurité irakiennes et de l’Armée syrienne libre, n’a pas sa place dans la liste des organisations terroristes.
A l’heure où la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté de penser sont attaquées en plein Paris par des assassins haineux probablement inspirés par ceux-là mêmes qui martyrisent la Syrie et l’Iraq, la France peut dès maintenant tirer les conséquences des sacrifices quotidiens du peuple kurde en libérant les quatre Kurdes détenus dans les prisons françaises, accusés d’être en lien avec cette prétendue “entreprise terroriste”. Ils sont en détention provisoire depuis deux ans pour deux d’entre eux, les deux autres depuis près d’un an. La France doit également abandonner les poursuites contre une centaine de Kurdes mis en examen pour les mêmes motifs, dans une dizaine d’instructions en cours, dont l’une date de 2009.
« Vérité et Justice » pour Sakine, Rojbîn et Leyla : manifestation à Paris samedi prochain
Deux ans que nos trois amies kurdes ont été assassinées et la lumière sur cette affaire n’a toujours pas été faite. Nous serons à Paris samedi prochain pour dire et redire que nous voulons que les commanditaires de ce triple assassinat politique soient démasqués et punis, que nous demandons au Président de la République de recevoir les familles des victimes exécutées sur le sol français.
André Métayer