L’Iran et la Turquie unissent leurs efforts pour tenter d’anéantir toutes forces contestataires kurdes. La réaction des Kurdes de Turquie est vive, malgré la répression qui sévit. Des manifestations se succèdent et le parti pro kurde BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie), qui est sorti renforcé des élections législatives de juin dernier, va tenir son 2ème Congrès début septembre. Il va élire ou réélire ses membres titulaires et suppléants qui désigneront les membres du Conseil exécutif. Le portrait d’Yildirim Ayhan, élu régional tué le 28 août dernier, sera le symbole de la résistance kurde et de sa volonté de négocier une solution politique. Ce congrès affinera le concept “autonomie démocratique dans une république démocratique” défini le 14 juillet dernier par le DTK (plateforme d’associations et mouvements kurdes dont le BDP est membre).
A noter que les partis politiques turcs qui soutenaient les candidats indépendants du bloc “Travail, Démocratie, Liberté” ont approuvé également cette ligne.
Eyyup Doru, représentant du BDP en Europe qui exhorte depuis Bruxelles les pays européens à soutenir les efforts de paix des Kurdes et à se désolidariser de la politique belliciste de la Turquie, s’est adressé à l’opinion publique européenne et aux medias pour leur demander de rompre le silence qui entoure l’agression de la Turquie et de l’Iran contre la Région autonome du Kurdistan irakien.
L’intergroupe parlementaire belge pour la question kurde va se réunir à Bruxelles le 6 septembre et le groupe d’amitié kurde au Parlement européen le fera le 15 septembre à Strasbourg.
André Métayer