Nathalie Appéré, députée-maire de Rennes, a proposé au conseil municipal de Rennes, réuni le 13 octobre en séance publique, de voter une aide d’urgence de 30 000 euros à la ville de Diyarbakir, avec laquelle une coopération existe depuis de très nombreuses années, pour améliorer les conditions d’accueil des réfugiés kurdes qui ont fuient le RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More (Kurdistan de Syrie), notamment le canton de Kobané qui résiste farouchement depuis plusieurs semaines aux assauts répétés des forces djihadistes du prétendu « Etat islamique » (EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More). Cette proposition d’aide humanitaire a été précédée d’une déclaration de soutien au combat que mènent les Kurdes de Kobanê “assiégés par des terroristes” :
les Kurdes de Kobanê doivent pouvoir compter sur le soutien de la communauté internationale dans leur combat contre Daesh.
A l’ouverture de la séance du conseil municipal, Ana Sohier, conseillère municipale a, au nom du groupe Union démocratique bretonne (UDB), donné le ton en situant le combat des Kurdes pour la reconnaissance de leurs droits au niveau de la défense des principes fondamentaux qui fondent notre démocratie :
la démocratie n’est jamais un acquis, les Kurdes en savent quelque chose. Le combat du peuple kurde est universel. Les forces kurdes défendent des principes fondamentaux tels que la laïcité, l’égalité homme-femme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ces principes ne sont pas menacés uniquement par les attaques de l’Etat islamique mais également par l’attitude du gouvernement de Turquie, qui empêche toute aide humanitaire et militaire à Kobané.
Après une intervention de Yannick Le Gargasson, conseiller municipal (Parti de Gauche), appuyant la proposition de la maire, le conseil unanime a voté la délibération sous les applaudissements d’une délégation de militants kurdes d’Amara – Maison du Peuple kurde et des Amitiés kurdes de Bretagne, qui avait pris place dans l’enceinte réservée au public.
A l’issue du conseil, la délégation a exprimé toute sa gratitude à Jocelyne Bougeard, adjointe au maire chargée des relations internationales et des partenariats européens, en présence d’Ana Sohier et d’Eric Berroche, adjoint au maire. Par ailleurs, Frédéric Bourcier, adjoint au maire, a tenu à manifester sa solidarité et son soutien.
NPA : “soutien indéfectible au peuple kurde”
Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a aussi exprimé sa solidarité avec les membres de la communauté kurde qui manifestent en France pour soutenir les combattants kurdes. Il s’élève contre les brutalités policières qui ont été commises, notamment à Paris et à Marseille. Il dénonce l’attitude “injustifiable” de la SNCF qui a porté plainte pour occupation des voies de la gare de Rennes. Le NPA rappelle « son soutien indéfectible au peuple kurde qui mène une lutte armée à la fois contre la barbarie impérialiste et contre la barbarie de Daesh » et demande « l’ouverture de la frontière turco-syrienne pour laisser passer les volontaires kurdes souhaitant renforcer la résistance armée à Daesh ».
Ensemble 35 soutient le peuple kurde
Ensemble, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire (Front de Gauche) appelle à soutenir et amplifier toutes les initiatives de solidarités des associations kurdes.
Julien Dray, vice-président PS de la Région Ile-de-France : Kobanê, “un petit Stalingrad”
Julien Dray a critiqué sur France Inter “l’hypocrisie générale” face au sort de Kobanê en laquelle il voit “un petit Stalingrad” :
les Kurdes syriens demandent une chose simple : qu’on leur donne les armes antichars qui leur permettraient de faire reculer les armes lourdes entrées dans Kobané.
André Métayer