Dans un communiqué daté du 10 octobre 2013, la Présidence du Conseil exécutif de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More) rappelle ses exigences pour la poursuite du processus devant aboutir à une solution pacifique de la question kurde.
Le KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More note tout d’abord que le gouvernement AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More de Turquie n’a cherché qu’à gagner du temps au cours des négociations avec “Imrali” (c’est-à-dire avec Abdullah Öcalan, leader des Kurdes, incarcéré à vie dans l’île-prison d’Imrali). Il rappelle qu’en réponse aux propositions de la partie kurde, le gouvernement AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More de Turquie a opposé une attitude de non-recevoir en ne prenant aucune mesure susceptible de répondre aux gestes de paix du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More (trêve unilatérale et mise en route du processus de retrait des troupes combattantes).
Le KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More dénonce par ailleurs l’attitude irresponsable de l’Etat turc qui apporte son soutien à ceux qui mènent la guerre contre le RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More (Kurdistan occidental), zone située en Syrie dont les habitants, en majorité kurdes, ont mis en place une “autonomie démocratique” et s’autogèrent sous la houlette du Haut Conseil National Kurde qui réunit la douzaine de partis kurdes syriens et le premier d’entre eux, le PYDParti de l’union démocratique (Partiya Yekîtiya Demokrat), principal parti kurde du Rojava. More (Parti de l’Union démocratique) dont les forces armées (YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More) ont garanti la protection des populations kurdes en interdisant l’entrée des régions kurdes à tout homme en armes. Le KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More exige qu’on respecte leur identité et leur mode d’organisation.
Les trois exigences fondamentales
Le KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More exige que soient satisfaisantes les trois revendications suivantes :
-la reconnaissance identitaire du peuple kurde garantie juridiquement et constitutionnellement, assurant par là-même la liberté de pensée et d’organisation ;
-la reconnaissance du droit à l’autodétermination, à une autonomie démocratique ;
-la reconnaissance du droit à l’éducation dans la langue maternelle.
Le KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More estime que ces revendications du peuple kurde sont tout à fait légitimes et qu’une fin de non-recevoir entrainerait “une nouvelle période de lutte”.
Il souhaite que l’Etat turc et le gouvernement AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More au pouvoir ne laissent pas passer la chance historique offerte par les propositions de paix dont l’initiative revient à Abdullah Öcalan, chef du peuple kurde. Dans le cas contraire le mouvement réévaluera la situation et prendra toutes ses responsabilités.
Le KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More appelle les milieux démocratiques et les puissances internationales à soutenir le peuple kurde :
nous appelons la Turquie et les autres pays du Moyen-Orient à soutenir la démarche de notre leader, Abdullah Öcalan visant à garantir la liberté et la démocratie pour tous les peuples de la Région. Nous appelons également le peuple kurde et toutes les forces démocratiques en Turquie à intensifier la lutte pour démocratiser le pays et trouver une solution démocratique à la question kurde.
André Métayer