Le Parti socialiste européen (PSE) s’est inquiété, dans un communiqué du 30 janvier dernier, des actions menées par les autorités turques à l’encontre de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCKUnion des Communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistan), fédération des organisations kurdes en Turquie. More) qui touchent depuis avril 2009 plusieurs milliers de personnes, élus politiques, syndicalistes, représentants de mouvements sociaux, parmi lesquelles des membres du Parti pour la paix et la Démocratie (BDP), membre du PSE.
Philip Cordery, Secrétaire général du PSE, a notamment déclaré :
Le cadre juridique très restrictif en Turquie, dont le but est de museler les dissidents, doit être réformé en profondeur. De nouvelles mesures doivent être prises à l’égard des institutions démocratiques telles que le pouvoir judiciaire, de manière à garantir leur totale indépendance par rapport au gouvernement. Le PSE demande inlassablement que la question kurde soit appréhendée sous un angle nouveau, celui d’un processus politique et inclusif apportant un changement positif en Turquie par des moyens démocratiques et pacifiques. C’est la seule solution viable pour toutes les parties.
Arrestations en Turquie : le maire socialiste de Rennes condamne
Le maire de Rennes, Daniel Delaveau, déclare dans le journal Ouest France (22-02-12) qu’il ne peut rester sans réaction
face à la nouvelle vague d’arrestations qui a touché, fin 2011 et début 2012, des personnalités kurdes et notamment des représentants de la population. Près de 8 900 personnes ont fait l’objet de détention provisoire. 4 000 personnalités politiques, journalistes et avocats ont été incarcérés. A ce jour, 122 responsables politiques élus démocratiquement restent en prison.
Fervent défenseur de la liberté d’expression et des droits humains et des peuples, il entend répondre à l’appel de son homologue maire de Diyarbakir, Osman Baydemir, en condamnant fermement cette répression : il demande que les libertés fondamentales “des citoyens kurdes de Turquie” soient pleinement respectées.
Les villes de Rennes et de Diyarbakir entretiennent des liens d’amitié et de coopération depuis 1977.
André Métayer