Nous sommes au bord de la catastrophe.
Au milieu de la guerre des forces impérialistes et islamistes contre les peuples du Moyen-Orient, la Turquie profite de la situation pour mener l’une des plus grandes attaques contre le RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More et la Syrie depuis 2019. Dans le cadre de son projet néo-ottoman visant à faire de la Turquie la puissance hégémonique dans la région, l’État turc vise à détruire le projet révolutionnaire du RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More et à déstabiliser davantage la Syrie (RiseUp4Rojava, 03/12/ 2024).
Les media français et occidentaux ne parlent que de HTS, pendant ce temps l’ANS payée par les Turcs est en train d’envahir le RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More et de commettre des atrocités. Silence radio…Kobané est bombardée et les troupes turques font mouvement vers la ville (Mireille, 10/12/2024).
Qamishli
Qamishli est située à quelques kilomètres des frontières turques et irakiennes, dans les territoires administrés par les Forces démocratiques syriennes (FDSForces démocratiques syriennes, coalition comprenant les YPG/J, le MFS/HSNB, Thuwwar Raqqa, Liwa al-Tahrir, Jaysh al-Sanaded, Jaysh al-Thuwar (Liwa Al-Selaciqa, Shams al-Shamal, Jahbat al-Akrad, 99 infantry battalion, Atarib martyrs battalion, Liwa Sultan Salim). More), une coalition constituée à la faveur de la lutte contre « l’État islamique » et dominée par les Kurdes des Unités de Protection du Peuple (YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More). Malgré l’autonomie de la région, le régime baasiste occupait toujours un enchevêtrement de ruelles sinistres au cœur de la ville. Une prison, une caserne et des souvenirs douloureux. […] À Qamishli, la population alterne entre soulagement de la chute du régime Assad et angoisse de l’offensive turque en cours. […] Les peintures rouge et noir ont été effacées à la hâte. Les immenses portraits de Bachar Al Assad ne sont plus que lambeaux, piétinés par les habitants de Qamishli à l’aube de ce lundi 9 décembre. Azad a du mal à retrouver ses esprits : « Je ne peux pas vous décrire mon sentiment. C’était tellement émouvant. Je me suis levé très tôt pour assister à ce moment historique. J’étais là quand ils ont déboulonné la statue !
Dans cet article paru le 12 décembre 2024, le journal l’Humanité souligne aussi l’inquiétude qui gagne les Kurdes : « nous risquons un nettoyage ethnique. »
Kerîm Kamar
Inquiétude exprimée aussi dans une interview de Kerîm Kamar, représentant en France de l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), réalisée par Gilles Lemée (Amitiés kurdes de Lyon et Rhône Alpes) :
Dans la mesure où l’on sait d’où viennent les nouveaux maîtres de Damas : ce sont des anciens de Daesh, qui se sont transformés en HTS et se transformeront peut-être demain en autre chose, on ne sait pas. Donc c’est inquiétant dans la mesure où ils ont des groupes armés et une idéologie islamiste radicale.
Inquiétude encore plus grande quand il s’agit du front mené par les mercenaires de l’État turc (ANS) dans les régions contrôlées par les Kurdes : « l’objectif des Turcs et des milices, c’est d’occuper Kobané. »
Les Kurdes de Syrie appellent à l’arrêt total des combats dans le pays
Selon une dépêche de l’AFP du16 décembre 2024,
les Kurdes syriens, qui contrôlent une partie du nord-est du pays, ont appelé lundi à l’arrêt total des combats sur le territoire syrien et tendu la main au nouveau pouvoir en place à Damas. Dans un communiqué lu à la presse à Raqqa par son chef du conseil exécutif, Hussein Othman, l’administration autonome kurde a appelé à “l’arrêt des opérations militaires sur l’ensemble du territoire syrien pour entamer un dialogue national.
L’AFP rappelle que, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les groupes soutenus par Ankara se préparent à lancer l’assaut sur la ville de Kobané, tenue par les forces dirigées par les Kurdes.
L’AFP rappelle aussi que les Kurdes de Syrie sont la principale composante des FDSForces démocratiques syriennes, coalition comprenant les YPG/J, le MFS/HSNB, Thuwwar Raqqa, Liwa al-Tahrir, Jaysh al-Sanaded, Jaysh al-Thuwar (Liwa Al-Selaciqa, Shams al-Shamal, Jahbat al-Akrad, 99 infantry battalion, Atarib martyrs battalion, Liwa Sultan Salim). More, soutenues par les Etats-Unis et qui ont été le fer de la lance de la lutte contre le groupe jihadiste État islamique. Ils ont déjà effectué un premier geste d’ouverture envers les nouvelles autorités syriennes en adoptant le drapeau syrien de l’indépendance, qui flotte désormais dans la capitale.
L’AANES affirme que “la politique d’exclusion et de marginalisation qui a détruit la Syrie doit se terminer et toutes les forces politiques doivent bâtir la nouvelle Syrie”. Elle appelle à “une réunion urgente à Damas avec la participation des forces politiques syriennes pour unifier leurs points de vue au sujet de la période transitoire”. Elle souligne en outre la nécessité de “préserver l’unité et la souveraineté des territoires syriens” et de “les protéger des attaques de la Turquie et ses mercenaires”. Elle se dit prête pour “un partage équitable des richesses” du pays, alors qu’une grande partie des zones pétrolières est sous son contrôle.
Il y a urgence
Il y a urgence, comme le demande l’association France Kurdistan aux parlementaires :
Tout doit être mis en œuvre pour exiger la fin de l’ingérence de la Turquie et le retrait des troupes d’occupation. Une transition pacifique ne pourra se faire que dans un cadre inclusif c’est-à-dire en imposant à la table des négociations la présence des Kurdes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Enfin, défendre Kobané qui constitue l’incarnation de la lutte contre l’obscurantisme est d’une urgence impérieuse.
Rejoignons l’appel à une mobilisation partout en France lancé par le Centre démocratique kurde de France (CDK-F) et l’AANES.
A Rennes, l’appel à manifester est lancé par le Centre démocratique kurde de Rennes le samedi 21 décembre à 12 heures :
Face à la menace de la Turquie, les FDSForces démocratiques syriennes, coalition comprenant les YPG/J, le MFS/HSNB, Thuwwar Raqqa, Liwa al-Tahrir, Jaysh al-Sanaded, Jaysh al-Thuwar (Liwa Al-Selaciqa, Shams al-Shamal, Jahbat al-Akrad, 99 infantry battalion, Atarib martyrs battalion, Liwa Sultan Salim). More sont obligées de délaisser la lutte contre Daech qui se reconstruit petit à petit et commet de plus en plus d’attaques meurtrière dans la région. L’Irak a averti d’un projet d’évasion massive de membres de Daesh. L’invasion turque, la fin de la révolution démocratique dans le NES ou le retour l’Etat Islamique en Syrie serait une catastrophe pour tous les peuples de Syrie qui, après la chute de Bachar Al-Assad renouaient avec l’espoir de jours meilleurs.
Face à toute ces menaces, le Centre démocratique kurde de Rennes organise une marche le samedi à 12h au départ de la dalle du Colombier.
Venez nombreux et nombreuses.
André Métayer