Chaque année, les Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) vous donnent rendez-vous sur la place du festival, au village des associations. Un stand leur est réservé mercredi 22 et vendredi 24 août de 14 h à 18 h.
Des militants associatifs attendent votre visite pour discuter de l’actualité particulièrement “chaude” cet été, au Kurdistan du Nord (en Turquie) mais aussi au Kurdistan occidental (en Syrie), tout en vous présentant leurs différents projets associatifs.
L’équipe du festival 2012 axe le village des associations sur l’éducation populaire et plus précisément la question de la mobilisation.
Qu’est-ce l’éducation populaire? Les définitions de manquent pas, toutes aussi incomplètes, mais, avant d’être un concept, l’éducation populaire est une manière de vivre, une méthode basée sur l’information la plus large, la réflexion personnelle et la confrontation des idées. C’est avec cette philosophie que les Amitiés kurdes de Bretagne proposent des activités visant la défense de droits humains, dont celui des peuples à disposer d’eux-mêmes ; chacun peut y trouver sa place en fonction de son vécu, de ses motivations et du temps dont il dispose.
Les kilims de Hakkari
Le stand des AKB est visible de loin avec tous les kilims aux couleurs chatoyantes qui sont présentés aux visiteurs : “plaisir des yeux” mais pas seulement. Ces produits artisanaux de très haute qualité proposés à la vente à des prix raisonnables peuvent transformer une pièce de vie, un salon, une chambre à coucher en apportant chaleur, luminosité et sérénité.
Les kilims de Hakkari sont une histoire, une passion, un témoignage, un engagement. Autour du tapis tissé et en prenant une tasse de thé traditionnelle, on vous contera la signification des motifs, mais aussi l’histoire des tisseuses chassées de leur village par l’armée turque. Soutenir l’activité économique de l’atelier de tissage, c’est aussi soutenir toute l’action sociale pour la réinsertion de personnes déplacées. Mais pas seulement.
Une délégation des AKB se rend chaque année à Hakkari pour actualiser ses informations et apporter des témoignages de solidarité. Ce n’est as une mince histoire que se rendre dans cette zone montagneuse, à la frontière turco-irano-irakienne, c’est-à-dire au cœur du grand Kurdistan divisé artificiellement au gré des frontières inventées par les Français et les Anglais. Les autorités municipales clament ouvertement leurs opinions malgré les risques encourus :
nous sommes contre la violence mais nous sommes contraints de l’employer
déclare Siddik Yildirim, président de la section du BDP d’Hakkari, tandis que le maire, Fadil Bedermanoglu, se fait encore plus précis :
la lutte armée est légitime, elle n’est pas terroriste, nous demandons que le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More ne soit pas considéré comme une organisation terroriste.
Depuis le 23 juillet on peut dire que la région est sous contrôle des forces combattantes du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, malgré l’aviation turque qui pilonne quotidiennement le territoire. Une vidéo récente montre la population en liesse, accompagnée de députés BDP, aller à la rencontre d’un check point tenu par le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More.
Avec les kilims de Hakkari – action concrète de ventes et d’achats – c’est la question kurde dans tous ses aspects – géographique, culturel, social, linguistique, politique, humanitaire – qui est posée. Autant de domaines qui peuvent susciter interrogation, adhésion et engagement.
André Métayer