Les élus du groupe écologiste, régulièrement informés sur l’actualité au Kurdistan et sur les actions engagées par les Amitiés kurdes de Bretagne, qu’ils soutiennent depuis toujours, et encore récemment par leur présence dans les différentes manifestations, rappellent leurs différentes interventions en Conseil municipal de Rennes, que ce soit lors du vœu sur la situation en Turquie (expression de solidarité aux habitants de Diyarbakir) ou lors d’un vote pour une subvention de 30 000 € à la ville de Diyarbakir. Ou encore pour dénoncer l’intervention militaire de la Turquie au RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More par ce communiqué envoyé à la presse le 30 janvier dernier.
André Métayer
Les élu-e-s écologistes de Rennes dénoncent l’intervention militaire de la Turquie à Afrin contre les positions kurdes en Syrie et se joindront au rassemblement mercredi 31 janvier à 15h devant la préfecture. Avec l’intervention de l’armée turque à Afrin et plus largement au RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More, dans le nord de la Syrie, un chapitre supplémentaire s’ajoute à la guerre qui la déchire depuis des années. Cette menace d’invasion d’une région kurde par le gouvernement de R. Erdoğan fait encore reculer les espoirs de paix. Depuis le 19 janvier, l’armée turque bombarde les positions des forces de défense kurdes dans la région où elles combattent aux côtés de la Coalition internationale contre Daech.
Une menace pour les populations et pour la géopolitique mondiale
Parallèlement à l’intensification des arrestations arbitraires de député-e-s, maires, journalistes et représentant-e-s de la société civile, dont les maires de la ville jumelée avec Rennes Diyarbakir, le régime de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More, afin de recevoir l’appui de son extrême droite, a déclaré la guerre contre les Kurdes à l’extérieur de ses frontières. Dans une région déjà à feu et à sang, où se nouent des enjeux climatiques et énergétiques importants, avec la question de l’eau, de la sécheresse, des ressources pétrolifères, une telle invasion est une menace pour les populations et pour la géopolitique mondiale.
Défendre l’autonomie du Kurdistan, un territoire de paix et d’accueil
Les écologistes s’inquiètent de cette fuite en avant, qui provoquera des troubles en Turquie et au Kurdistan, et risque d’amener une nouvelle vague de réfugié-e-s venant remplir les camps déjà surpeuplés aux frontières de l’Europe. L’Union européenne, mais aussi la France et la communauté internationale doivent immédiatement prendre des dispositions pour qu’un terme soit mis à ces agressions. Afin de défendre l’autonomie du Kurdistan, un territoire de paix et d’accueil, construit sur l’égalité et le confédéralisme démocratique, les écologistes appellent à se joindre au rassemblement organisé par l’association Zin 35 (Association des Femmes kurdes de Rennes) et du conseil démocratique kurde de Rennes, mercredi 31 janvier à 15h devant la Préfecture d’Ille-et-Vilaine à Beauregard. Gaëlle Rougier et Matthieu Theurier, co-président-e-s du groupe écologiste à la Ville de Rennes.