Abdullah Öcalan, lui-même détenu depuis 1999, a demandé aux détenus politiques kurdes, dont certains sont à leur 68ème jour de grève, de cesser leur mouvement, estimant que leur action d’une ampleur sans précédent avait atteint ses objectifs.
Les prisonniers politiques ont fait savoir, par l’intermédiaire de leur porte-parole, qu’ils cessaient la grève de la faim à compter d’aujourd’hui, mais qu’ils restaient attentifs à l’évolution des conditions de détention d’Abdullah Öcalan et à l’attitude future du gouvernement dans le traitement de la question kurde.
Ils ont en outre appelé le peuple kurde à ne pas baisser la garde et à continuer sa résistance.
Les Kurdes répondent ainsi au gouvernement islamo-conservateur turc qui avait fait un geste mardi dernier en faisant déposer un projet de loi autorisant les Kurdes à se défendre dans leur langue maternelle devant les tribunaux.
André Métayer