Les procès contre Gültan Kışanak et Fırat Anlı, co-maires de Diyarbakir, incarcérés depuis octobre 2016, s’ouvriront les 20 juin (Gültan Kışanak) et 14 juillet (Fırat Anlı), dans un contexte d’état d’urgence en Turquie. Selon le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux (CPLRE) du Conseil de l’Europe et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), cette détention est contraire aux normes relatives aux droits humains prévues par les traités internationaux ratifiés par la Turquie, tels que la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ou la Charte européenne de l’autonomie locale.
En vue de ce procès, le CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) invite ses membres et ses partenaires à saisir d’urgence les Consulats et Ambassades de Turquie établis sur leurs territoires et à s’adresser au gouvernement turc pour demander la libération de Gültan Kışanak, de Fırat Anlı et des agents détenus de la ville de Diyarbakır et le respect de la démocratie locale en Turquie (disiliskiler@tbb.gov.tr, contact@tccb.gov.tr et cumhurbaskanligi@tccb.gov.tr).
Le CGLU, la principale organisation mondiale de villes jumelées
Le CGLU est la principale organisation mondiale de villes jumelées, né en mai 2004 de la fusion de deux organisations, la Fédération mondiale des cités unies (FMCU) et l’International Union of Local Authorities (IULA). Le CGLU regroupe les grandes associations nationales de pouvoirs locaux dans 136 pays du monde. Il est dirigé par un Conseil mondial de 341 élus du monde entier regroupés par zones géographiques Le Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE) qui rassemble près de 100 000 collectivités territoriales à travers 50 associations nationales de 37 pays, est la branche européenne du CGLU. Mpho Parks Tau, président de l’Association sud-africaine des Gouvernements locaux (SALGA) et conseiller de Johannesburg (Afrique du Sud), est l’actuel président du CGLU :
nous invitons nos membres à relayer cet appel sur leur territoire et à saisir les institutions internationales et régionales de protection des droits humains. En outre, n’hésitez pas à nous envoyer vos lettres ou à nous faire part de vos actions de solidarité. Vous pouvez participer également à cette campagne de solidarité sur les réseaux sociaux en publiant sur Twitter et Facebook utilisant le hashtag #FreeGültan. Rien ne justifie qu’on enferme et juge la démocratie locale.
Dans une lettre type que le CGLU propose, il est demandé
la libération de Mme Gültan Kışanak et de M Fırat Anlı, ainsi que celles de tous les maires et co-maires actuellement emprisonnés comme l’a demandé le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux dans sa recommandation 397 :
solidarité avec les co-maires de Diyarbakır et appel au respect de la démocratie locale en Turquie.
Gültan Kışanak, très connue à Rennes, est soutenue par la maire de Rennes. Une délégation AKB l’avait rencontrée à Diyarbakir en février 2014. Une délégation AKB avait été aussi reçue par Fırat Anlı le 11 juin 2015.
André Métayer