Décidément, le flyer “Stop Erdoğan”, signé par les 19 organisations de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSKCoordination nationale Solidarité Kurdistan :
• Alternative Libertaire
• Amis du Peuple kurde en Alsace
• Amitiés Corse Kurdistan
• Amitiés kurdes de Bretagne (AKB)
• Amitiés kurdes de Lyon & Rhône Alpes
• Association iséroise des Amis des Kurdes (AIAK)
• Association Solidarité France Kurdistan
• Centre d’Information du Kurdistan (CIK)
• Collectif Azadi Kurdistan Vendée
• Conseil démocratique kurde de France (CDKF)
• Ensemble
• Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
• Mouvement de la Jeunesse communiste de France (MJCF)
• Mouvement de la Paix
• Mouvement des Femmes kurdes en France (TJK-F)
• Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
• Parti communiste français (PCF)
• Réseau Sortir du Colonialisme
• Solidarité et Liberté Provence
• Union démocratique bretonne - Unvaniezh Demokratel Breizh (UDB)
• Union syndicale Solidaire
More) a le don d’énerver les Turcs de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More, parti «islamo-conservateur» du président-dictateur Erdoğan, mais pas seulement eux, semble-t-il.
Il a fallu que quelques exemplaires de cette déclaration soient proposés, lors d’un rassemblement “pour Alep” à Brest, pour déclencher l’ire d’une respectable personnalité brestoise, un médecin d’origine turque bien connu pour ses opinions kémalistes. Dans un mail étonnant à plus d’un titre et largement distribué, il met en avant “son combat pour [lire ‘contre’] la dérive autoritaire du président Erdoğan” mais fustige les organisations qui dénoncent la politique de la terreur en Turquie et qui demandent qu’on crée les conditions pour l’arrêt de la répression et l’ouverture de négociations entre les belligérants pour une paix durable.
Nous avions déjà noté les réactions de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More qui a tenté de nous intimider et de faire interdire une conférence “Stop Erdoğan”, dont le sujet fait grincer des dents : des dizaines de mails de menaces ont été reçus, tous semblables, téléguidés par la même main (ne cherchez pas : quasiment le même texte a été envoyé par l’ambassade de Turquie à Paris à un député ayant osé poser une question écrite pour demander de retirer le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More de la liste des organisations terroristes). La conférence a eu lieu, sous la protection de la police – du jamais vu à Rennes. La liberté d’expression, le débat, ça fait partie des valeurs de notre République.
Curieusement notre bon docteur brestois souhaiterait lui aussi que nous soyons interdits de parole. Comme en Turquie ? Il emploie en tous cas les mêmes arguments :
j’ai été choqué de lire une apologie d’un groupe terroriste qu’est le PKK… lire une comparaison du père fondateur Atatürk avec Saddam Hussein ou Bachar al Assad ou encore, au lendemain d’une boucherie à Istanbul revendiquée par une branche dissidente (TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More) du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, le présenter comme un combattant du terrorisme, est tout simplement scandaleux et se moquant de l’intelligence humaine.
L’embarras des kémalistes, piégés par les islamistes
On comprend l’embarras de notre respectable médecin : les Kurdes ont été réprimés tout au long de l’Histoire, y compris dans l’Histoire récente par le parti d’Atatürk, qui a sa responsabilité dans la situation d’aujourd’hui. Le CHPParti républicain du Peuple (Cumhuriyet Halk Partisi), parti kémaliste et nationaliste de centre-gauche. More (parti kémaliste d’aujourd’hui), pour n’avoir pas su comprendre la revendication identitaire des peuples et organiser une véritable décentralisation démocratique, comme le prônent aujourd’hui le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More – et le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More -, est devenu un parti ringard, empêtré dans ses contradictions, entre l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More islamiste et le MHP d’extrême-droite.
Notre bon docteur n’hésite pas par ailleurs, dans un copié-collé de l’argumentaire officiel turc, à mettre sur le même plan le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More et « Daech ». Quand on sait le prix humain payé par les soldats (YPGUnités de protection populaire (Yekîneyên Parastina Gel), branche armée du PYD, d’environ 40 000 hommes. More/J, HPGForce de défense du peuple (Hêzên Parastina Gel), branche armée du PKK. More, YBS) et civils kurdes, qui se revendiquent proches du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, dans la lutte contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie – ne serait-ce qu’à Kobanê ou à Sinjar, ou encore dans la bataille pour la libération de Raqqa – cette mise sur le même plan n’est pas seulement ridicule, elle est insultante et scandaleuse. Elle relève du même niveau de manipulation qu’une autre assertion du docteur : « aucune injustice ne peut justifier ou légitimer la violence ». La résistance à l’oppression est pourtant le 4ème droit consacré par l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Cette résistance peut et doit être exercée par des moyens pacifiques quand cela est possible et notamment dans les sociétés libres et démocratiques. Sous la dictature, qu’elle soit militaire, religieuse, fasciste… ou tout cela à la fois, les opprimés ont rarement le choix des moyens et la violence est, quand toutes les autres solutions ont échoué, le dernier recours des victimes de la barbarie et de l’oppression. A condition évidemment qu’elle soit exercée à l’encontre de l’oppresseur et non de civils : c’est ce qui différencie un mouvement de résistance comme le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, qui s’attaque aux forces armées turques, d’un groupuscule terroriste qui tue avant tout des civils.
La martingale d’Erdoğan
« PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More = terrorisme » est le seul argument mis en avant, montrant la fragilité du régime et la pauvreté de l’argumentaire. En démontrant que le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More n’est pas une organisation terroriste, tout s’effondrerait. Non seulement la répression tous azimuts ne pourrait être tolérée, mais tous les prétextes pour ne pas reprendre la voie de la négociation tomberaient. C’est la raison pour laquelle tout le régime islamiste et ses alliés objectifs s’accrochent à cette martingale. Mais notre bon docteur se prend les pieds dans le tapis quand il déclare que les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More (« Faucons de la Liberté du Kurdistan ») sont une « branche dissidente du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More. » La responsabilité du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More ne pourrait être engagée pour des actes revendiqués par une « branche dissidente ». CQFD, docteur !
Désapprouver publiquement les attentats, les AKB l’ont fait, la CNSKCoordination nationale Solidarité Kurdistan :
• Alternative Libertaire
• Amis du Peuple kurde en Alsace
• Amitiés Corse Kurdistan
• Amitiés kurdes de Bretagne (AKB)
• Amitiés kurdes de Lyon & Rhône Alpes
• Association iséroise des Amis des Kurdes (AIAK)
• Association Solidarité France Kurdistan
• Centre d’Information du Kurdistan (CIK)
• Collectif Azadi Kurdistan Vendée
• Conseil démocratique kurde de France (CDKF)
• Ensemble
• Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
• Mouvement de la Jeunesse communiste de France (MJCF)
• Mouvement de la Paix
• Mouvement des Femmes kurdes en France (TJK-F)
• Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
• Parti communiste français (PCF)
• Réseau Sortir du Colonialisme
• Solidarité et Liberté Provence
• Union démocratique bretonne - Unvaniezh Demokratel Breizh (UDB)
• Union syndicale Solidaire
More aussi, le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More aussi et même le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More dont un des responsables tient par exemple ces propos très clairs (et officiels) sur les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More et leurs actes :
la Turquie dit que les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More sont la même chose que le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More. Mais le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More a une idéologie, une philosophie, un but, un système qu’il veut réaliser et les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More n’ont aucune ressemblance avec tout cela. Nous avons critiqué les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More dans nos déclarations. L’État utilise les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More pour essayer de montrer le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More comme une organisation terroriste et il est clair qu’il est derrière eux.
Les manipulations du pouvoir
Que sait-on des TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More ? Quasiment rien. Par qui sont-ils manipulés ou dirigés ? On peut faire plusieurs hypothèses, tant certains sont habiles pour commettre des coups tordus. Erdoğan est un maître en la matière. Force est de constater que les attentats commis par les TAKFaucons de la Liberté du Kurdistan (Teyrêbazên Azadiya Kurdistan), groupe clandestin armé, n’appartenant pas au KCK. http://www.anfenglish.com/features/what-is-the-tak-and-who-are-its-members-amed-dicle More arrivent systématiquement au plus mauvais moment possible pour le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More et le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More et à point nommé pour permettre au pouvoir turc de reprendre politiquement et médiatiquement la main, en réprimant les Kurdes et les démocrates dans des proportions démentielles, l’Occident restant peureusement silencieux.
Un autre exemple : l’assassinat de Rojbîn et ses deux amies. Plusieurs pistes ont été évoquées au début de l’enquête : un différend personnel, un règlement de comptes interne au sein du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More ou un crime commis par les Loups grisMilice fasciste et mafieuse liée au MHP et à l’Etat profond turc. More (milice du MHP). Toutes ont été abandonnées parce que Güney a été pris la main dans le sac et identifié comme appartenant au MITOrganisation du renseignement national (Millî İstihbarat Teşkilatı), services secrets turcs. More (services secrets turcs), sinon parions que la presse officielle et vous-même, cher docteur, laisseraient planer encore aujourd’hui le doute sur les auteurs et donneraient du crédit à l’affirmation d’Erdoğan, l’attribuant à un règlement de compte interne au PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More.
Mais, ôtez-nous d’un doute, cher docteur : avez-vous au juste dénoncé ce triple crime exécuté à l’instigation du MIT ?
Avez-vous signé la pétition en faveur de Maxime Azadi ?
Paraphrasant le pasteur Martin Niemöller, stigmatisant la lâcheté devant la montée du nazisme, notre bon docteur, s’il avait la mauvaise idée de retourner en Turquie, risquerait fort d’écrire un jour, du fond de sa prison,
Quand ils sont venus chercher les militants kurdes, je n’ai rien dit, je n’étais pas kurde.
Quand ils sont venus chercher les gülénistes, je n’ai pas protesté, je n’étais pas güléniste.
Quand ils sont venus chercher les journalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas journaliste.
Quand ils sont venus chercher les avocats, je n’ai pas protesté, je n’étais pas avocat.
Puis ils sont venus me chercher et il ne restait plus personne pour protester.
André Métayer