“Environ 500 personnes ont manifesté cet après-midi de Kerentrech au centre-ville afin de réclamer de l’aide pour les Kurdes assiégés dans la ville de Kobanê par Daesh” (Ouest-France, 11 octobre).
Comme à Paris, Lyon, Marseille, Mulhouse, Bordeaux, Bayonne, Nantes, Rennes, Düsseldorf, en Autriche, dans les principales villes turques (Istanbul, Izmir, Ankara, Adana…) et dans tout le Kurdistan nord (Turquie), la manifestation de Lorient a dénoncé l’attitude criminelle de la Turquie et la passivité de la communauté internationale. Elle a réclamé de l’aide pour les Kurdes assiégés dans la ville de Kobanê par l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More, notamment l’ouverture d’un corridor en Turquie pour permettre à la guérilla kurde, qui compte de nombreux Kurdes de Syrie de venir défendre leur ville.
La manifestation, composée en majorité de Kurdes, était appuyée par les délégations de l’Union démocratique bretonne (UDB), du Front de Gauche, des Mères du Samedi et des AKB. Michel Besnard (AKB) a rappelé que les Amitiés kurdes de Bretagne étaient depuis 20 ans aux côtés des Kurdes dans la lutte qu’ils mènent pour la reconnaissance de leurs droits et qu’une délégation allait chaque année au Kurdistan de Turquie pour être au plus près des luttes menées par le peuple kurde. Une 2ème délégation s’est même rendue, en juillet dernier, au Kurdistan de Syrie, dans le canton de Qamishli :
l’objectif que nous nous sommes donnés est d’être des informateurs documentés et crédibles sur la situation des Kurdes. Aujourd’hui, face au drame de Kobanê, nous nous mobilisons pour que la cause kurde soit entendue, mieux connue et enfin portée largement par les forces vives de France. J’invite chacun à signer la pétition lancé par le Conseil démocratique kurde de France (CDKF) demandant au gouvernement français de changer sa position.
Après les prises de paroles, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Il n’en est pas de même en Turquie, où les manifestations sont durement réprimées. On compte déjà plus de trente morts, la plupart par balles, des centaines de blessés et de gros dégâts matériels.
André Métayer