400 personnes se sont rassemblées et ont parcouru les rues du centre-ville de Nantes, ce samedi 13 février 2021 à partir de 15 h. Elles demandaient la libération d’Abdullah Öcalan, leur leader emprisonné seul sur une île turque, avec comme visites quelques membres de sa famille et ses avocats. Aucune autre personne n’est autorisée à lui rendre visite.
Cette manifestation avait pour but de mettre l’accent sur le 15 février 1999, date de l’arrestation d’Abdullah Öcalan et de sa mise en procès pour ses actes demandant la reconnaissance des Kurdes et de leur culture. Actuellement il suffit de se revendiquer “kurde” en Turquie pour être pourchassé par la police. La Turquie organise aujourd’hui à une vague d’arrestation de nombreux élu·e·s municipaux, de députés, de militants de toute catégorie, hommes ou femmes. Parmi les Kurdes qui résident à Nantes, certains sont mis en accusation, d’autre ont subi de la prison ou sont en attente d’un procès… tous sont solidaires d’Abdullah Öcalan.
La manifestation a rencontré des Nantais qui s’interrogent sur la Turquie, sur les vagues d’arrestations, sur qui est Abdullah Öcalan, sur son arrestation, sur la lutte qu’il a menée et sur le devenir du Kurdistan.
Lors de la manifestation, une demande de négociation a été formulée. Elle rappelle qu’Erdoğan, président de la République de Turquie, avait accepté en 2013, alors premier ministre, des négociations avec Abdullah Öcalan. Aujourd’hui tout est fermé et les nombreux militants qui sont emprisonnés pour des motifs les plus divers attendent qu’enfin le régime change totalement d’approche. Il est temps que le pouvoir turc cesse de mettre en place une politique exclusivement répressive et entende les revendications du peuple kurde pour lui donner la place qui lui revient.
Michel Besnard
Photos Sabri Bolek