Manifestation pour Jina organisée à Rennes par Zîn 35 au cri de « jin, jiyan, azadî »

A l’appel de Zîn 35 (organisation des femmes kurdes à Rennes), 200 manifestants et manifestantes kurdes, iraniens, militants associatifs, syndicalistes, politiques se sont retrouvés lundi place de la République, à Rennes, pour crier leur indignation à la suite d’un féminicide perpétré en Iran : le 16 septembre dernier, Jina Mahsa Aminî, une jeune femme kurde d’Iran de 22 ans, est décédée après avoir été battue à mort par la police des mœurs iranienne. Cet assassinat a déclenché une vague de révolte. Des manifestations de masse se succèdent en Iran, au Kurdistan de l’est (Rojhilat) et dans de nombreuses villes de la région et du monde, aux cris de « jin, jiyan, azadî » (la femme, la vie, la liberté), slogan historique du TJK-F, mouvement des femmes kurdes en France.

Lors de ce rassemblement, une représentante de Zîn 35 a lu un appel du TJK-F déclarant notamment :

En tant que Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F), nous saluons et soutenons la résistance de nos soeurs en Iran et dans toutes les régions du Kurdistan, et nous sommes solidaires de tous les peuples, minorités et sexes opprimés. Jîna Mahsa Aminî reste inoubliable dans notre lutte mondiale contre l’oppression et le patriarcat, son souvenir, ainsi que celui de toutes les victimes de la politique féminicide misogyne. Elle continue à vivre. Vive la femme, la vie, la liberté ! Jin, jiyan, azadî !

Rojbîn
Rojbîn ‘Fidan’ Doğan – Photo Gael Le Ny

Des drapeaux, des pancartes rappelaient que les femmes paient un lourd tribut à la libération des peuples, avec les effigies de Anush Apetyan, soldate arménienne capturée, violée, torturée et tuée par des soldats azerbaïdjanais, de Berta Caceres, militante écologiste hondurienne abattue le 3mars 2016, de Leyla Agiri, combattante kurde tombée martyre au Rojava, de Deniz Poyray, jeune militante du HDP tuée en 2020 à Izmir, mais aussi de Rojbîn Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Söylemez, assassinées à Paris par les services secrets turcs (MIT). « Une rue pour Rojbîn », demande accueillie favorablement à Rennes, viendra rappeler ce combat, combat qu’il faut poursuivre pour la défense de la démocratie.

André Métayer

Photos : Gael Le Ny

Marche des femmes pour Jina Aminî à Rennes

Article paru dans ANF (Firat News Agency), agence de presse kurde basée à Amsterdam :

A Rennes, des femmes kurdes ont ouvert la voie aux chants pour Jina Aminî, assassinée en Iran.

À Rennes, en France, un communiqué de presse et une marche ont été organisés, sous la direction de l’Assemblée des femmes Zîn 35, pour la femme kurde Jina Amini, assassinée par l’Iran. Des institutions telles que Nous Toutes 35, Syndicat Sud Education, Union Populaire, NPA, Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) ont également participé à l’action.

« Les politiques des États commettent systématiquement toutes sortes d’atrocités contre les femmes et leur corps. Les femmes seront à nouveau dans la rue contre le fascisme et les forces dirigeantes comme elles l’étaient auparavant contre les massacres de femmes. Aucune force ne peut arrêter cette rébellion des femmes, qui a commencé partout avec l’expérience de la révolution des femmes du Rojava, qui a inspiré toutes les résistances des femmes. Nous soutenons et saluons les femmes iraniennes qui résistent à l’oppression et défient les interdictions qui leur sont imposées par le régime rebelle. »

Après la conférence de presse sur la place de la République, une marche a été organisée jusqu’à la place de la Mairie, des chants « Les femmes résistent, la révolution grandit » ont été fréquemment repris et des tracts ont été distribués.