Nathalie Appéré, maire de Rennes, a renouvelé son soutien à Gültan Kişanak, co-maire de la municipalité métropolitaine de Diyarbakir, mise en détention par les autorités turques depuis octobre 2016. La première audition de son procès devrait avoir lieu le 21 avril prochain (Ouest-France des 15/16 avril 2017)
Dans une lettre de soutien adressée à son homologue, la maire de Rennes révèle ses interventions auprès des ambassadeurs de Turquie en France et auprès de l’Union européenne :
Rennes et Diyarbakir entretiennent des liens d’amitié depuis 30 ans. Au nom de ce partenariat, je veux réaffirmer l’attachement inlassable de notre ville à une résolution pacifique du conflit, dans le cadre d’un dialogue politique ouvert, seul moyen de parvenir à une solution durable de la question kurde.
Elle avait aussi attiré l’attention du gouvernement français dans une question écrite du 22 mars 2016 sur la situation de Diyarbakir et s’était attirée les remontrances d’Ismail Hakki Musa, ambassadeur de Turquie à Paris.
Gültan Kişanak a été chaleureusement accueillie à Rennes en décembre 2015 et, à cette occasion, la Ville de Rennes avait réaffirmé son soutien à la reconnaissance de l’identité kurde et des droits des Kurdes dans le cadre des frontières existantes et au respect des Droits de l’homme en Turquie. Une convention avait été signée entre les deux maires pour fixer les objectifs et les modalités de coopération entre les deux villes, notamment concernant l’aide apportée par Rennes pour l’accueil des réfugiés yézidis au camp de Fidanlik, géré par la Municipalité de Diyarbakir. Depuis, les co-maires de la municipalité métropolitaine de Diyarbakir ont été incarcérés, destitués et remplacés par des administrateurs, désignés par Erdoğan, qui ont tout bonnement fermé le camp.
André Métayer