Paul Molac, député du Morbihan, a posé le 11 février en séance publique une question au Gouvernement relative à la présence du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More sur la liste européenne des organisations terroristes : Monsieur le secrétaire d’État, le Président de la République a reçu, ce dimanche 8 février, Asiya Abdellah, coprésidente du parti de l’union démocratique, principal parti kurde de Syrie, et Nassrin Abdalla, commandante de la branche féminine des unités de protection du peuple. Nous saluons cette rencontre historique. Hier soir encore, c’était au tour du président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, d’être reçu une nouvelle fois à l’Élysée. Les peshmergas, les combattants et combattantes kurdes défendent le peuple kurde mais aussi les minorités chrétiennes et yézidies en Irak et en Syrie. Le Kurdistan d’Irak accueille des centaines de milliers de réfugiés syriens depuis le début du conflit et sert d’abri aux minorités menacées. Nul doute, les Kurdes sont nos alliés contre les djihadistes de Daech. Et, à Kobané, ce sont les combattants du parti des travailleurs du Kurdistan _ le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More _ qui ont brillamment résisté.
Or, le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More demeure sur la liste des entités considérées comme terroristes par le Conseil de l’Union européenne, alors même que ce parti a proclamé un cessez-le-feu unilatéral en Turquie, et que son chef, Adbullah Ocalan, mène depuis son île-prison d’Imrali des négociations directes avec Ankara pour la fin du conflit et le règlement politique de la question kurde de Turquie. Au regard du rôle joué par le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More dans la lutte contre le terrorisme islamiste et de la volonté clairement affirmée par ce groupe d’arriver à une sortie de crise pacifique et démocratique en Turquie, il est légitime de questionner sa présence sur la liste européenne des organisations terroristes, alors que Daech n’y figure pas en tant que telle. Sortir le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More de cette liste, c’est aussi donner la meilleure chance au dialogue en Turquie et mettre fin à l’interdiction à laquelle s’astreignent la France et l’Union européenne d’être des facilitateurs dans ce dossier. Les organisations kurdes et, plus largement, le peuple kurde, doivent être reconnus et accompagnés par l’Union européenne comme un facteur de stabilisation.
Dès lors, monsieur le secrétaire d’État, comptez-vous œuvrer pour que l’Europe retire le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More de sa liste des entités considérées comme terroristes ?
Le compte-rendu de l’Assemblée nationale note des applaudissements “sur les bancs des groupes écologiste, RRDP et GDR, et sur plusieurs bancs du groupe SRC”.
Langue de bois ministérielle
La réponse du gouvernement, par la voix d’Harlem Désir, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, montre à quel point la position des autorités sur cette question devient intenable : après avoir cité la réception des deux représentantes du canton de Kobanê
pour honorer les combattants et, singulièrement, les combattantes de Kobané, et les féliciter de leur victoire sur Daech et s’être félicité que la France soutienne depuis plusieurs mois les Kurdes de Syrie dans la région de Kobané, notamment grâce à une contribution à l’équipement et à la formation des forces kurdes irakiennes, dont certaines sont venues combattre à Kobané, et à un appui aux forces d’opposition modérée en Syrie,
le secrétaire d’Etat rappelle qu’outre le prétendu “Etat islamique” (EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More) à éliminer, la France reste mobilisée contre
Bachar el-Assad, encore et toujours, qui entretient ce chaos et qui, par une répression aveugle de sa population et le refus de toute transition politique, contribue à alimenter l’extrémisme.
Le discours officiel – ou du moins un certain discours officiel, qui rappelle curieusement celui de la Turquie – ne change donc pas. Pire, Harlem Désir enfonce le clou en conclusion à propos du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More :
cette organisation est inscrite sur la liste des entités terroristes de l’Union européenne, et les conditions qui ont présidé à son inscription restent valables. Nous défendons partout les droits du peuple kurde mais nous nous sommes toujours opposés, et nous nous opposerons toujours à toute forme d’utilisation du terrorisme.
Il serait bon d’éclairer sur “l’utilisation du terrorisme” qui est reprochée au PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More. Faut-il considérer que la lutte héroïque menée en ce moment même par les troupes du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More à Sinjar, Kirkûk, Kobanê… est terroriste ? Faut-il considérer que les Kurdes n’ont pas le droit de se défendre contre les agressions du gouvernement turc, collaborateur notoire de l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More ? “N’importe quoi !” s’est écrié Noël Mamère en séance. C’est effectivement la seule réaction possible face à cette laborieuse justification d’une position politique et diplomatique incohérente : d’un côté les “terroristes” sont reçus par l’Elysée, l’Assemblée nationale ou le PS tandis la Turquie fait profil bas, gênée par les révélations sur ses complicité avec l’EIPrétendu « Etat islamique » groupe terroriste djihadiste (anciennement « Etat islamique en Irak et au Levant »). More et cherchant une sortie de crise qui ne peut passer que par un dialogue avec Abdullah Öcalan et le PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More, de l’autre côté un membre du gouvernement déclare en substance, devant la représentation nationale, que rien n’a changé. Il est grand temps que la France prenne la mesure de ce hiatus et parle d’une seule voix, celle du soutien à tous les Kurdes, qui sont ses seuls vrais alliés au Levant.