Une campagne internationale a été lancée le 10 octobre 2023 pour dénoncer le régime carcéral que subit Abdullah Öcalan, fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More), détenu depuis bientôt 25 ans, et demander sa libération. Une conférence de presse s’est tenue, ce jour-là, à l’Assemblée nationale, sous le haut patronage de Frédéric Mathieu, député de la 1ère circonscription d’Ille-et-Vilaine, coprésident du groupe d’étude kurde. Des avocats d’Abdullah Öcalan étaient présents : « récit bouleversant » déclare le député.
Ce même jour s’est tenue à Rennes, au Club de la presse, une conférence de presse organisée par Amara, le Centre démocratique kurde de Rennes (CDK-R) et Zin 35 -association des femmes kurdes de Rennes – pour appeler à soutenir la campagne contre l’isolement carcéral et pour la libération d’Abdullah Öcalan.
Les Kurdes demandent la fin de l’isolement carcéral et la libération d’Abdullah Öcalan. Ils demandent aussi la libération de tous les prisonniers politiques, dont celle de Gültan Kışanak, co-maire de Diyarbakir, reçue par la Ville de Rennes, en 2015, détenue depuis 2016 et condamnée à une peine de quatorze années d’emprisonnement. Ils demandent l’ouverture de négociation pour une paix juste et durable. Ce combat, c’est le combat pour les droits humains, la démocratie et la paix. Il ne peut reposer uniquement sur les épaules des Kurdes.
A l’issue de la conférence un appel est lancé pour former un comité de soutien.
Une pétition, soutenue par les Amitiés kurdes de Bretagne, est proposée à toutes organisations et personnes favorables à une paix juste et durable, demandant :
• La fin de l’isolement carcéral d’Abdullah Öcalan.
• la libération d’Abdullah Öcalan et de tous les détenus pour des raisons politiques.
• L’ouverture de négociations entre tous les belligérants pour une paix juste et durable.
André Métayer
photos G. Le Ny
Pétition
Campagne contre l’isolement carcéral et pour la libération d’Abdullah Öcalan, pour une paix juste et durable
Abdullah Öcalan, fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More), est détenu depuis février 1999 dans la prison d’Imrali en Turquie. Condamné à la peine de mort en juin 1999, à l’issue d’un procès expéditif, jugé inéquitable par la Cour européenne des Droits de l’Homme, il a vu sa peine commuée en prison à vie. Or, depuis deux ans et demi, aucune nouvelle n’a franchi les murs de la prison. C’est une forme de torture dénoncée par les organes européens et internationaux de protection des droits humains
Toute opposition à l’intérieur du pays, qu’elle soit politique ou armée, est impitoyablement réprimée. Des dizaines de milliers d’opposants sont injustement emprisonnés et condamnés à de lourdes peines, comme Gültan Kışanak, co-maire destituée de Diyarbakir, et Hülya Alökmen Uyanık, qui lui a succédé.
La politique nationaliste, islamiste et agressive de la Turquie est un danger pour tous ses pays voisins du Moyen Orient, comme on le voit encore aujourd’hui, encourageant et soutenant la politique génocidaire de l’Azerbaïdjan contre les Arméniens. Elle doit être dénoncée comme telle.
En ce qui concerne la lutte armée, Il s’agit, comme le dit le Tribunal permanent des Peuples (TPP) dans son verdict des 15-16 mars 2018, « d’un conflit armé non international soumis aux règles de droit international humanitaire ». Elle doit être reconnue comme telle.
Pour autant, la lutte armée n’est pas une fin en soi et toutes les volontés doivent tendre à trouver une solution politique et négociée entre tous les belligérants. C’est dans cette ligne que nous nous inscrivons et demandons :
• La fin de l’isolement carcéral d’Abdullah Öcalan.
• la libération d’Abdullah Öcalan et de tous les détenus pour des raisons politiques.
• L’ouverture de négociations entre tous les belligérants pour une paix juste et durable.
