Constaté par la délégation des AKB et suite à des entretiens menés dans la circonscription n°1 d’Istanbul :
- les délégués de bureaux de vote sont tirés au sort parmi les partis en lice. “Par hasard” aucun bureau n’était présidé par un membre du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More, tous étaient membres de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More, du CHPParti républicain du Peuple (Cumhuriyet Halk Partisi), parti kémaliste et nationaliste de centre-gauche. More ou du MHP ;
- un avocat observateur a constaté qu’un homme un peu âgé et perdu se faisait conseiller d’appliquer le sceau sur la case de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More ;
- l’observateur des AKB a constaté une tentative de double vote, contrée par les assesseurs ;
- dans une école : un véhicule de police stationné dans la cour, un groupe de policiers devant l’entrée, 2 policiers circulant à l’intérieur à la fin du dépouillement ;
- plus de 1 400 personnes, dont des policiers, ont voté deux fois à Istanbul.
A Dersim (Tunceli) : les bureaux de vote étaient occupés à l’intérieur comme à l’extérieur par des policiers et militaires. Des engins blindés et des tanks étaient en position devant les bureaux. Les observateurs n’ont pas pu visiter l’ensemble des bureaux comme le demandaient les militants du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More.
En règle générale, le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More rapporte :
- dans les villes où le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More est faiblement représenté et n’a pas pu installer des scrutateurs dans les bureaux de vote, 50% de ses voix ont été perdues ;
- dans toutes les villes où il est très puissant, de nombreux électeurs ont été bloqués par la police ou l’armée et n’ont pas pu aller voter : le taux de participation y a chuté d’environ 4%.
Agir sur un faible nombre de vote, bureau par bureau, a des effets importants : des députés ont été perdus dans des provinces pour un nombre de voix minime (Kars, Mersin, Igdir, Dersim, Adan, Urfa, Antalya, Diyarbakir, Van, Agri).
Les résultats finaux sont les suivants :
- AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More 49,5% 317 députés ;
- CHPParti républicain du Peuple (Cumhuriyet Halk Partisi), parti kémaliste et nationaliste de centre-gauche. More 25,3% 134 députés ;
- HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More 10,8% 59 députés ;
- MHP 11,9% 40 députés.
Site présentant les résultats, en langue turque : https://secim.haberler.com/2015/ et, pour comparer avec les résultats du 7 juin : https://secim.haberler.com/7-haziran-2015-secimi/
Pour changer la Constitution par voie parlementaire, il faudrait à Erdogan 367 députés. Avec 330 – soit 13 députés à retourner – il peut provoquer un référendum qui lui permettra d’obtenir une constitution autocratique, taillée selon le modèle des potentats d’Asie centrale.