En octobre 2014, alors que les Kurdes opposaient une résistance farouche à l’offensive de l’État islamique dans la ville symbole et martyre de Kobanê, l’opinion publique mondiale exprimait sa solidarité avec l’héroïsme de ces combattantes et combattants qui affrontaient l’obscurantisme.
Dans le même esprit, les démocrates de Turquie et plus particulièrement le Parti démocratique des Peuples (HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More) lançaient, dans des conditions très difficiles, un appel à manifester. Nul n’ignorait en effet la complicité entre l’État turc et l’Etat islamique. La répression du régime de RT Erdoğan fut terrible, puisque 37 personnes trouvèrent la mort dans différentes manifestations à travers le pays.
Le 26 avril 2021 s’ouvrira à Ankara le procès de 108 dirigeant·e·s du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More qui surent se tenir debout, dans la dignité, pour défendre la liberté. Parmi eux des parlementaires comme Selahattin Demirtaş, dont la Cour européenne des Droits de l’Homme vient d’exiger la libération immédiate, Figen Yüksekdag ou Pervin Buldan, mais aussi des député·e·s, des maires, des militant·e·s, poursuivi·e·s pour avoir envoyé un message sur Twitter. Ils risquent des milliers d’années de prison.
Ces femmes et ces hommes mènent un combat courageux pour défendre les valeurs humanistes qui sont les nôtres au péril de leur existence. Nous sommes indéfectiblement à leur côté pour défendre l’universalisme des droits humains.
Chaque jour, la Turquie d’Erdoğan s’enfonce dans la destruction de la démocratie. Elle vient d’engager une procédure de dissolution du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More.
Alors que les menaces perdurent, que l’Etat islamique se restructure et mène chaque jour de nouvelles opérations, une mobilisation est lancée partout afin de :
- dénoncer ces violations de tous les droits fondamentaux ;
- condamner sans réserve ce nouveau procès politique qui vise à broyer toutes les formes d’opposition et à supprimer toutes expressions du dissensus politique ;
- exiger l’annulation de ce procès inique et la libération des prisonnier·e·s politiques ;
- appeler le gouvernement de la France, mais aussi l’Union européenne, à sortir de leur silence, à exprimer publiquement leur indignation face à ces parodies de justice, à prendre des sanctions contre ce régime anti-démocratique et à protéger les ressortissants de Turquie, qui sur notre territoire, s’engagent pour la paix et la liberté.