Le 27 décembre 2011, l’aviation turque bombardait en toute connaissance de cause un groupe d’une cinquantaine de villageois à Roboski, près du village d’Uludere (région de Sirnak), qui s’adonnait au commerce transfrontalier toléré. Une vingtaine d’enfants et d’adolescents ont péri dans des conditions atroces. Leurs familles attendent toujours un geste d’excuse du gouvernement AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More de Turquie.
Le 9 janvier 2013, trois femmes, trois militantes kurdes, étaient assassinées à Paris au siège du Centre d’Information du Kurdistan (CIK). Elles s’appelaient Leyla Soylemez, 24 ans, membre des jeunesses kurdes, Sakine Cansiz, 55 ans, dite “Sara”, cofondatrice du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More et Fidan Dogan, 30 ans, plus connue sous le nom de Rojbîn, directrice du CIK. Trois figures emblématiques de la lutte du peuple kurde. Il ne fait aucun doute que ce triple assassinat est un crime politique qui met en cause la Turquie. C’est la raison pour laquelle il est à craindre que l’affaire ne soit étouffée comme d’autres, au nom de la raison d’Etat.
Le 6 décembre 2013, à Yüksekova (région de Hakkari), la police tire à balles réelles sur des manifestants venus protester contre la profanation de tombes de combattants kurdes, tuant deux d’entre eux. Un troisième, grièvement blessé le 7 décembre au cours d’un mouvement suscité par l’acte assassin et délibéré de la police, succombe à son tour à ses blessures.
Trois exemples parmi tant d’autres de la politique menée contre les Kurdes par l’Etat turc.
Les Kurdes de Rennes et de Bretagne et les amis du peuple kurde dénoncent cette politique liberticide et manifesteront à Rennes vendredi 27 décembre prochain.
-15 heures : rassemblement dalle du Colombier
-16 heures : marche dans les rues de Rennes
-17 heures : sit-in place de la Mairie
Tous les Rennais et toutes les associations qui luttent pour la liberté partout dans le monde sont invités à s’associer à la manifestation.
André Métayer