Le procès dit “de Kobanê” s’est ouvert le 26 avril dernier auprès de la 22ème chambre de la Cour d’assises d’Ankara, dans l’enceinte de la maison d’arrêt de Sincan. C’est le procès de 108 dirigeant·e·s du Parti démocratique des Peuples (HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More), qui risquent jusqu’à la prison à vie, dont les deux anciens co-présidents, Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ. Mais, à l’issue de cette première audience, il a été ajourné à la suite d’un vif incident entre le président du Tribunal et les avocats de la défense : il y avait en effet obstruction au droit de la défense, près de 100 avocats n’ayant pas été autorisés à entrer dans la salle d’audience : “aujourd’hui, il y avait de la place pour 300 policiers dans la salle d’audience, mais pas pour les avocats du HDP” déplorait Éric Coquerel, député français France insoumise (LFI), venu apporter son soutien aux HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More et assister au procès dans le cadre d’une délégation internationale de parlementaires.
Soutien international
Empêchée de s’exprimer devant le palais de justice, la délégation internationale a tenu une conférence de presse dans les locaux de HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More à Ankara, à laquelle la représentante permanente de l’Union européenne en Turquie a assisté :
nous faisons tous le même constat, nous avons été les observateurs d’une justice politique, instrumentalisée par un régime policier dictatorial. Je constate également que la presse turque, aux ordres du pouvoir, boycotte notre conférence de presse. Nous avons été présents et solidaires. Il faudra continuer à l’être pendant encore longtemps,
a déclaré François Alfonsi, député européen (Verts/ALE) président du groupe d’amitié kurde au sein du Parlement européen. On pris également la parole : Brando Benifei au nom des parlementaires de différents groupes politiques grecs, Anna Miranda, galicienne, députée européenne (GUE/NGL), Eric Coquerel, député LFI, membre du groupe d’étude sur les Kurdes de l’Assemblée nationale, Maciej Konieczny, député polonais (Alliance de la gauche démocratique), Marta Rosique et Eulàlia Reguant, députées au Parlement catalan, Oihana Etxebarrieta Legrand, journaliste basque et politicienne féministe, députée au Parlement basque, Jean-Christophe Sellin (Parti de gauche). Assistaient également, en tant que membres de la délégation, deux représentants de l’Association iséroise des Amis des Kurdes (AIAK), membre de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSKCoordination nationale Solidarité Kurdistan :
• Alternative Libertaire
• Amis du Peuple kurde en Alsace
• Amitiés Corse Kurdistan
• Amitiés kurdes de Bretagne (AKB)
• Amitiés kurdes de Lyon & Rhône Alpes
• Association iséroise des Amis des Kurdes (AIAK)
• Association Solidarité France Kurdistan
• Centre d’Information du Kurdistan (CIK)
• Collectif Azadi Kurdistan Vendée
• Conseil démocratique kurde de France (CDKF)
• Ensemble
• Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
• Mouvement de la Jeunesse communiste de France (MJCF)
• Mouvement de la Paix
• Mouvement des Femmes kurdes en France (TJK-F)
• Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
• Parti communiste français (PCF)
• Réseau Sortir du Colonialisme
• Solidarité et Liberté Provence
• Union démocratique bretonne - Unvaniezh Demokratel Breizh (UDB)
• Union syndicale Solidaire
More). A l’issue de cette conférence, Hişyar Özsoy, co-porte-parole de la Commission des relations extérieures du HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More, a remercié chaleureusement les participants : “vous êtes venus de différentes parties du monde pour exprimer votre solidarité. Vous avez été témoins de la pression exercée sur le HDP”.
Question écrite du député Jean-Christophe Lagarde sur la détérioration des droits et des libertés en Turquie
Jean-Christophe Lagarde, député UDI, président du groupe d’études sur les Kurdes à l’Assemblée nationale, que nous avions remercié d’avoir co-signé la pétition lancée par le Collectif Afrin, nous fait savoir qu’il a adressé une question écrite au Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères concernant la détérioration des droits et des libertés en Turquie et notamment la menace d’un procès visant à interdire le HDPParti de la Démocratie des Peuples (Halklarin Demokratik Partisi). More et à priver 600 de ses membres du droit d’exercer une fonction politique, les empêchant ipso facto de former un nouveau parti. Ces menaces s’ajoutent aux incarcérations de députés déchus de leurs mandats, de maires destitués de leurs fonctions, tous élus démocratiquement, de cadres administratifs et autres responsables.
A l’évidence, le pouvoir turc s’enfonce jour après jour dans la fuite en avant permanente, ainsi que dans une politique de répression tous azimuts. Aussi il (Jean-Christophe Lagarde) souhaiterait connaitre la position de la France et les actions entreprises sur la scène internationale face à ces mesures particulièrement graves et inquiétantes pour les droits et les libertés en Turquie.
Nous aussi nous souhaiterions un changement radical de la politique du gouvernement français.
André Métayer