Exposition du 18 au 22 novembre à la Maison des associations
Cette exposition est née d’une rencontre entre Sylvie Jan (réseau PCF/Kurdistan) et Gulnaz Bilge, journaliste kurde travaillant depuis plusieurs années sur un dossier sensible et inconnu du public, celui des enfants kurdes victimes d’une répression féroce : arrestations, gardes à vue, incarcérations, condamnations à de lourdes peines.
Cette exposition a été initialement appelée “En soutien aux enfants kurdes emprisonnés”, pour donner de la visibilité au sujet, et mettre le point sur le i du mot prison même si nous donnons à voir surtout ce qu’il est possible de donner à voir, c’est à dire l’avant, l’après, et l’environnement général de répression. Avant la prison, il y a pour tous les enfants kurdes, la pression idéologique qui commence très tôt, par l’interdiction de l’utilisation de la langue maternelle et par le devoir, chaque matin, de crier haut et fort avant d’entrer en classe, sa fierté d’être turc. Puis les provocations policières, les manifestations et enterrements interdits qui font souvent l’objet de rafles d’enfants et de mises en garde à vue. Cette présence policière démesurée provoque aussi les enfants qui réagissent en lançant des pierres, cause de nombreuses années d’emprisonnement. Ces gardes à vue font l’objet de beaucoup de violences, psychologiques sur les plus petits et très souvent physiques. Ils en sortent traumatisés durablement. Récemment des violences sexuelles ont été dénoncées.
Ces enfants, ces pré-adolescents sont donc confrontés à une très grande violence qui s’inscrit dans leur quotidien. Ils assistent à des scènes où les adultes sont humiliés, leurs parents arrêtés, blessés, tués.
Cette exposition s’achève sur la résistance des adultes et sur le sourire des enfants qui n’ont qu’une seule envie : vivre leur vie d’enfants.
Sylvie Jan
Maison des Associations, 6 Cours des Alliés, salle Gwened, dimanche 14-18 h, du lundi au jeudi de 16h à 20 h.
Photos récoltées par Gülnaz Duman Bilge – témoignages recueillis par Esra Cifti