Les Kurdes se sont battus en première ligne, en Iraq et en Syrie, contre Daesh, organisation dont le but est de fonder un système salafiste, menaçant tous les peuples de la région et, au-delà, l’humanité toute entière. Si Daesh a perdu ses principaux fiefs et s’est considérablement affaibli, c’est en grand partie grâce au combat courageux et déterminé mené par les Kurdes.
Cependant, la Turquie d’Erdogan qui a de tout temps soutenu Daesh, tente coûte que coûte de mettre à néant les acquis réalisés par les Kurdes. Après avoir attaqué et envahi la ville kurde d’Afrîn au RojavaKurdistan occidental (Kurdistan de Syrie), divisé en trois cantons : Cizirê (le canton le plus peuplé comprenant notamment la ville de Qamişlo), Kobanê et Efrin. More (Syrie), avec l’aide de ses alliés islamistes, l’armée turque vise maintenant le Sud-Kurdistan (Irak).
Les bombardements et l’invasion de l’armée turque à Afrin
L’Etat turc a bombardé et envahi Afrin, une région à majorité kurde qui était un oasis de paix dans un pays déchiré par la guerre, un lieu de refuge et un laboratoire de mise en œuvre du projet de confédéralisme démocratique. Cette invasion criminelle a provoqué des centaines de morts et une nouvelle vague de déplacements massifs. Elle se situe dans le cadre d’un projet turc de nettoyage ethnique contre les Kurdes.
L’invasion turque au Kurdistan irakien
De nombreux signes montrent la volonté de la Turquie d’envahir le territoire kurde irakien, en particulier la région de Qandil, pour tenter d’encercler et d’étouffer la seule zone libre de la région. L’aviation turque mène fréquemment des bombardements dans les régions de Metina, Avasin, Zap, Basyan, Gare, Xakurk et Qandil, causant la mort de civils.
Les représentants du peuple kurde ont à plusieurs reprises exprimé leurs craintes et appelé tous les gouvernements et organisations internationales (l’ONU, l’OTAN, l’UE et la Ligue arabe) à empêcher l’invasion turque et les violations de la souveraineté irakienne.
L’absence de réaction internationale constitue pour l’Etat turc un encouragement à multiplier les incursions au Sud-Kurdistan et à tenter de prendre le contrôle de la région en déployant des troupes supplémentaires et en établissant de nouvelles bases militaires (en plus des 18 bases déjà établies) et des postes de renseignement dans la région. Si l’armée turque organise des défilés militaires dans la province de Diyana, cela signifie que la Turquie considère ce territoire comme le sien.
Brisez le silence face à l’invasion turque au Kurdistan
Nous appelons toutes les organisations (partis politiques, organisations de défense des droits de l’homme, syndicats,…) à se tenir à nos côtés pour agir contre cette violation du droit international, à condamner ce crime d’agression et exiger que la Turquie retire ses troupes du Kurdistan. Nous appelons tous les gouvernements et les organisations internationales (l’ONU, l’OTAN, l’UE et la Ligue arabe) ainsi que les peuples démocratiques du monde à s’opposer à cette agression turque.