La paix, pas à pas
Une salle des fêtes quelque part à une vingtaine de kilomètre de Strasbourg, qui ressemble à n’importe quelle autre en France ou en Navarre. Tout le monde est attablé et chacun essaye de se réchauffer les mains en entourant un bol de çorba (une soupe de lentille) fumante. On peut lire sur les visages que ces quatorze jours de marche ont entamé les corps, mais pas le moral. On s’interpelle, de table en table, on rit fort, on se restaure en oubliant le fumet des pieds meurtris extirpés à grand peine des chaussures raidies par le froid. Ici, les marcheurs […]