L’absurde logique de la machine judiciaire en Turquie
Les audiences se suivent et se ressemblent : les procureurs réclament contre des prévenus, accusés d’être des terroristes, des peines démentielles se chiffrant par dizaines d’années d’emprisonnement. Les preuves sont imaginaires, les dossiers vides, les plaidoiries interrompues et les audiences suspendues. Dans l’attente d’une prochaine audience, repoussée à plusieurs mois, voire sine die, les prévenus restent en détention provisoire, comme c’est le cas pour la plupart des élus et des cadres du BDP, des journalistes et des avocats, certains depuis avril 2009. D’autres restent en liberté provisoire, comme l’étudiante franco-kurde Sevil Sevimli ou Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, avec interdiction […]